Avis aux lecteurs : afin d’avoir une étendue réelle du contenu de Twice told stones, premier album de Myciaa, merci de lire la chronique qui suit à voix haute, et de préférence, en hurlant. Car pour ce qui est de la vibration du larynx, voilà un duo qui ne se prive pas, oreilles sensibles ? ça va crier…et comme le groupe le dit sur leur tire « Ready to suffer » : « Are you, are you ready » ?

Même en étant préparé par un digipack sympathique (dommage de ne pas avoir de livret avec les textes) au visuel remixant un « Days of the tentacle » en une version punk, l’entrée dans l’album est directe et tout y est mis en place pour maintenir l’étonnement et l’attraction de la curiosité permanents. Myciaa excelle effectivement en ce qui concerne les effets de surprise en s’appuyant sur des compositions courtes (2min40 en moyenne) et surtout totalement imprévisibles. Certes, des éléments, marque de fabrique du groupe, demeurent invariables d’un bout à l’autre de l’album, comme ce son global très « écorché » mais pas « crade » et des vocaux aussi bien masculins que féminins à 99% hurlés. Mais retour sur les différents titres présents sur Twice-Told stories qui se baladent gaiement entre son punk typique (« Cocaïne for Cowards »), post lourd et énergique (« Where we born bad ? », sans doute un des titres porteurs de l’album), ou sonorités électroniques délicieusement désuètes (« One step after the other »).
Punk, rock, électro, le mélange a tout pour racler sérieusement les tympans et devant une si belle marque d’originalité, une seule chose ne peut être déplorée : la trop courte durée de cet album, moins de trente minutes, dommage.

Rage, énergie, innovations, tous les ingrédients sont présents pour faire de "Twice-Told stories" l’album surprise et découverte de ce printemps. Et si Myciaa ressent visiblement encore le besoin de s’exprimer ? grand bien leur en fasse, ce n’est pas nous qui allons les en dissuader.