Blast Beats en continue, riffs tranchants, voix misanthropique, doubles pédales par ci- par là, voilà un résumé de ce qui vous attend à l'écoute de ce premier album, d'un groupe nommé Natassievila ( à l'envers signifie « Alive Is Satan » ), originaire du pays aux milles pizzas, l'Italie.
Mais ne croyez pas que leur musique est festive, joyeuse et qu'elle respire la bonne humeur. C'est tout autre, leur style bien défini comme du black metal, nous colle au siège et même si l'originalité ne fait pas partie de leur créneau, le tout est assez puissant et suscite une vive émotion.
Leur opus du nom de « Iter Lethalis » est leur premier méfait et ils sont composés de quatre musiciens. Ici pas de clavier, ni de voix féminine, on n'est loin du metal lyrique italien habituel.
Une durée toutefois courte pour un album, mais c'est intense et complet et cela suffit amplement.

On sent des influences de groupes old school des années 90 comme Darkthrone, Dissection... mais avec une bonne production puisque enregistré au Sonic Lab Studio à Turin.
On commence par « Spectre's realm », intro lourde au clavier et qui élance la machine, c'est un monstre sonore qui écrase tout sur son passage, c'est le chaos infernal, au début, l'ensemble est dur à percevoir mais au fil du temps, se dessine une mélodie macabre servie par un impressionnant batteur et des guitares qui ne sont pas en reste.

Puis viens « Journey to the world of Shadow », court passage en arpège, le tempo est plus lent que le titre précédent mais c'est tout aussi efficace et les fûts donnent quelquefois une impression de roulis sans fin.

On enchaîne avec « Near Death.. », quelque touche de piano, morceau sans doute le plus sombre de « Iter Lethalis ». Il est rempli d'émotion et il transporte dans des univers encore inconnus.

On continue la route vers l'enfer avec « Beyond earthly life », avec une introduction d'un homme agonisant et le vent soufflant au ras des portes, c'est un morceau bourré d'influences qui mérite l'attention et qui pourrait bien servir d'hymne à Natassievila.
En somme, un groupe qui ne sort pas du lot du black, mais suscite un intérêt, une formation honnête, carré et qui vaut quand même le détour.