"Only the Meteors are pure psychobilly" !!!
Combien de fois P. Paul Fenech (guitares/chant) a pu gueuler ce slogan lors de ses concerts avec ce groupe mythique et excellent The Meteors ? Car depuis 1980, les plus rockeurs d’entre vous connaissent ce meneur anglais de part les presque 30 albums du groupe (sans lives, bootlegs etc..), mais également le projet The Legendary Raw Deal et les 6 albums de son projet solo « P. Paul Fenech ». Et voilà le septième projet avec ce « Skitzofenech » dont le fondateur des Meteors en est le principal chef d’orchestre, puisqu’il interprète tout - ou presque.

Mais allez vous me dire, qu’est ce que le Psychobilly ? Et bien ce n’est que du punk rock lié subtilement au rockabilly, un peu comme si vous mettiez Elvis presley en furie avec un groupe punk délirant. Le tout sonnant « old school » et se réclamant apolitique, souvent inspirés par les films de science fiction et films d’horreur. Ici, il est vrai que si le punk n’est pas forcement hyper présent, il n’en demeure pas moins sous jacent, mettant le rockabilly au service de ce swing et de ce groove caractéristique. Les amateurs de la BO du film « Pulp fiction » devraient littéralement adorer car on est réellement plongé dans un monde des années 70/80, ou le rock’n roll, le punk, le swing & twist ravageur est crée pour vous emmener sur une piste de dance façon Travolta. Imaginez-vous face au sosie de Boddy Holly, dans un fast food avec Mia wallace, sirotant un milk shake à 5 dollars.
Musicalement, tout se tient, c’est très homogène sur cet opus. Batterie qui suit le rythme sans trop en faire, guitares à la fois électrique ou plus électro-acoustique, à vrai dire on ne parlera pas de technique sur cet album ni sur le style, car tous les instruments sont mis au service des compos mélodiques, qui se doivent d’accrocher l’auditeur, de le transcender et de le faire danser. Et si l’auditeur tape des pieds, claque des doigts en cadence, et secoue la tète, c’est affaire gagnée, CQFD.
Paul Fenech s’en tire admirablement bien et il est quasi impossible dans ce style de ne pas accrocher, si l’on est un tant soit peu rocker dans l’âme. Le petit reproche est sans doute la production un peu faiblarde et le son inconstant, mais à vrai dire est ce que le rock old school doit avoir une production moderne et hyper produite ? Sans doute pas !

Maintenant, quand on compare avec ce qu’il a fait précédemment comme le « F » (bon album au demeurant), ce dernier opus est nettement plus riche, plus construit et abouti. L’ouverture musicale est toujours présente (style banjo & country sur « a bastards advice »), et on peut souffler quand au son car même si ici il n’est pas parfait, il est nettement meilleur que sur ses anciens projets solos. Je m’avancerais même à dire que c’est ici le meilleur album de P. Paul Fenech en solo.
Conséquence imparable : les deux sorties du label punkoide People Like You Records (P. Paul Fenech et The peacocks) sont les sorties les plus intéressantes de cette année 2008. A vous de ne surtout pas rater le coche et de sauter pieds joint sur la piste de dance rejoindre tous les vieux rockers des années 70/80, un vrai régal dont on ne ressort pas indemne !