Comme son nom l’indique, « Todesbonden » c’est bien une formation…américaine…qui vient avec « Sleep now, Quiet Forest », réaliser son premier match sur le grand stade du gothic métal. Inconnu au bataillon ? pas tant que ça car notez la présence dans le line up de Laurie Ann Haus, vocaliste à ses heures d’Autumn Tears.

La partie s’engage plutôt bien, en particulier au niveau des 10 premières minutes nettement à l’avantage du groupe, avec deux pistes mêlant des ambiances tango façon métal et mélopées orientales, à voir sur le très mystique « Surya Namaskara ». Ensuite, les choses se compliquent. Voir même dégringolent. Fier de compter dans leur rang une vocaliste d’exception (car de ce coté là, la technique est irréprochable avec une voix limpide, touchante, juste et chargée d’émotions) Todesbonden tombe les deux pieds joint dans le piège des compositions ultras classiques, perdant toute une originalité naissante et prometteuse sur une simple passe ratée.
Un métal gothique des plus banal avec grosses guitares et chant féminin résonne alors, cédant la place à des titres aux inspirations plus douces, voir plus folk, qui rappelleront à beaucoup Loreena McKennitt (« Aengus Og’s Fiddle »). Et c’est là que le bas blesse car si certains ont envie d’écouter des ballades irlandaises, autant se concentrer sur l’œuvre originale « The book of secrets » plutôt que s’intéresser aux copies fournies sur "Sleep Now, Quiet Forest", par ailleurs un peu lentes. Pianos et violons sont de sortie accompagnant une chanteuse qui oui, chante très bien, mais ça, nous l’avions déjà compris. Petits clins d’œil qui lorgnent du coté de Within Temptation, à trop les pointer, voilà que les vocaux en deviendraient presque lassants, un comble !
La boucle est bouclée avec « Battle of Kadesh » venant reprendre exactement les mêmes effets que ceux montrés en tout début d’album…et malgré le très beau et très doux final « Sleep Now, Quiet Forest » Todesbonden n’aura livré tout au long de ces 55 minutes qu’une partie à la qualité très mitigée, provoquant plus de froncement de sourcils que de soupirs d’aise.
Trop inégal, trop peu original pour être réellement convaincant, le voyage à travers les ages décrit par « Sleep Now, Quiet Forest » a du mal à s’effectuer. La multitude de sons et d’inspirations (celtes, folk, classique, pop, mélancolies) révèle cependant une volonté de créer, mais plutôt que de les disséminer par ci par là, à Todesbonden de les réunir pour composer une œuvre plus captivante.