Shame on me…honte à moi, moi qui ne connaissait pas la musique des suédois de SABATON (chose réparée depuis) ! Groupe assez récent car crée en 2000, ce groupe de six guerriers ont tout de même réussi à sortir 5 cd - avec celui-ci – et sont fin prêts pour prendre les armes et livrer leur ultime bataille avec « the art of war »…

Première impression que l’on est en droit de se dire à l’écoute de cet opus et au vu de l’artwork général : est-ce l’influence de Manowar qui a poussé ces suédois à chausser rangers et treillis ? Certes Manowar font plus dans le cuir brillant que dans le para-militaire, mais le fond reste le même et surtout les jeunes ont bien plus envie d’en découdre ! Nous avons donc droit à un heavy metal « épique », avec un chant clair, sans rentrer dans le genre castra / aigu qui a fait les beaux jours du heavy. Ici Joakim Brodén reste sobre, sans jamais se mettre en avant. Etrange me direz vous, mais alors qui fait la force du groupe si ce n’est son leader ? Et bien les ‘com-po-si-tions’ messieurs dames ! Car certains groupes ont perdu de vue ce que l’on appelait jadis des hymnes, des refrains entêtants, vous savez des titres qui faisaient mouche et qui restaient gravés dans la tête de chaque metalleux, bref, ce qui faisait de grands groupes. Désormais, la vitesse d’exécution, la brutalité, l’urgence a parfois remplacé le coté mélodique et recherché…un vide que comble parfaitement SABATON.
Tous les titres sont des hymnes, des odes à la guerre certes, mais qui ne vous lâchent plus, si bien qu’une fois l’opus terminé, vous ne pouvez que rappuyer sur « play ». Attention, lorsque je dis que c’est mélodique et non brutal…On reste dans un heavy tout de même soutenu, mais avec en prime un très gros travail dans l’écriture des titres et dans leur exécution. Le synthé s’invite souvent – mais toujours très judicieusement – pour vous embarquer dans des chevauchées symphoniques. Des chœurs masculins et/ou féminins font leur apparition dans les refrains épiques, c’est imparable.
Mention au batteur qui martèle ces futs avec force et conviction, mais qui sait très bien varier son jeu. Les guitares quand à elles servent magistralement les titres avec de très bonnes rythmiques, sans avoir de cassures vers des solos flamboyants et inutiles.
Admirez le « Talvisota » : aussi rapide (presque…il ne faut pas abuser) que Dragonforce, aussi épique que Rhapsody, et guerrier que Manowar. Intéressant non ?

Magistral, cet album l’est assurément et bien plus que leur discographie passée. Très homogène, prenant, époustouflant, tous les superlatifs seront bon pour qualifier cette œuvre et autant vous dire que si Manowar commencent à avoir des cheveux blanc sous leurs teintures, la relève est largement assurée avec ces jeunes guerriers venus du nord…Un must !