The Battalion : un nom qui ne vous dit rien. Ou si, plein d’évocations à la fois, tant il y a eu de bataillons dans l’Internationale du Metal depuis 20 ans. Mais cette fois-ci, vous pouvez y jeter une oreille attentive : c’est bien la formation qui mérite son nom. Preuve de la qualité de ce groupe, tout d’abord, le passé des musiciens. Un véritable tableau de chasse ; entre Stud qui a joué avec Old Funeral, Bömbers, Desekrator, Ole guitariste pour Grimfist, Deride et Deathcon, Colt, bassiste passé par Borknagar, et Morden, le marteleur de fûts qui affichent le le résultat le plus impressionnant (jugez plutôt : ex-Amok, ex-Helheim, ex-Taake, mais aussi avec Dead to this World et Deathcon). Liste qui force le respect, vous en conviendrez.

Venons en au fait maintenant. Tous ces illustres personnages susmentionnés se sont réunis en 2006 dans une cave empli de picture discs (yeah !) au mur (Cf. les vieilles photos de leur page Myspace), quelque part dans la banlieue de Bergen – Norvège – avec la ferme intention de jouer du Metal à l’ancienne. Tendance Old-school, ou rétro, appelez-la comme vous voulez ; le but étant clair : sonner comme tous ces groupes énervés des années 80 qui – préhistoire oblige – étaient un allègre mélange de proto Black / Thrash / Death Metal. Même si cette réflexion ne viendra pas à l’esprit de tous les auditeurs, je tiens à rajouter mon grain de sel en affirmant que – c’est sur le titre 3 Detonate – il y a pas mal de plans Punk-Rock endiablés sur cet album (attention, je ne fais pas référence ici à des groupes comme Green Day – Vade Retro ! – mais bien aux plus respectables démons du genre : The Misfits.) Toujours est-il que ce premier album est un succès, on ne se lasse pas de multiples écoutes. Je ne suis pas le seul à encenser ce disque en France, puisqu’unz radio les a sélectionnés comme meilleure sortie des mois passés (!) et ils sont même programmés lors d’un festival français (« La ferme du Rock » je crois) cet été pour leur première venue en contrée gauloise (!!!) – je dois bien vous avouer que je ne m’attendais pas à une telle surprise.
Le meilleur moment de l’album est sans doute « Born In A Grave » ; titre phare construit autour d’un refrain entêtant qui vous restera au plafond pendant des heures. Pour tous ceux qui ont acheté le MCD (ou 7’’ héhé) directement édité sur le label du groupe (Masculin Records, ça ne s’invente pas – toute une métaphore filée avec le titre de l’album), je dois vous avertir que pas mal de titres ont été réenregistrés (arf …) et qu’ils ne se sont pas foulés niveau visuel car la pochette de l’album est une version colorisée du blason qui apparaissait sur le mini précité.
Sinon, pour tout le reste c’est un quasi sans faute.
Et il y avait même pas besoin de demander au Père Abbath de venir pousser la gueulante sur un titre – le bataillon a fait du bon boulot tout seul !
« And I was born in a Grave … »