Nohellia, énième groupe sorti des confins ensoleillés de notre hexagone, nous présente ici sa première démo. Trouvaille des fonds de l’underground ? Bien au contraire. Il s’agirait plutôt d’une bassesse des tréfonds de notre territoire qui ne nous a pas toujours servi en le domaine, vous approuverez bien volontiers sans que j’ai besoin d’élaborer une liste d’exemples. « At The Beginning Of The End » n’est pas un mauvais disque en soit, il est juste too much et pas assez à la fois.

Nous ne porterons guère attention au nombre hallucinant de membres qui ont acté au sein du groupe, occultons donc par là même ce pan de Nohellia afin de ne pas y voir qu’une fâcheuse tendance à l’instabilité. N’allons pas en conclure que la formation est faite d’une matière si glissante qu’elle n’en contiendrait aucun noyau. Surtout, ne disons pas que leur black/death métal symphonico-mélodique semble être un milkshake d’influences vues et revues. Les cinq compositions s’en retrouvent hors de propos tellement les riffs et lignes de morceaux ressemblent à d’ancestraux confettis appauvris par les multiples fouillages et bidouillages que trop de groupes se sont déjà évertués à faire … Une mauvaise impression d’un fade copier coller.
Quel est le label qui aurait pris le risque de produire un tel album ? Aucun. Ouf ! Le monde business de la musique ne doit pas être si fou qu’il n’y parait.

Restons objectifs. Derrière cette cheminée dont les odeurs de réchauffés auront déjà découragé certains des auditeurs, on ne peut nier que quelque chose se trame. Sans doute trop de choses malheureusement. Comme la plupart des enregistrements dits symphoniques, tout est saturé, en cause un mixage maladroit sans doute. Au sein des influences converge le chaos, tous les éléments sont dispersés … le trop plein implose pour nous offrir un sapin de Noël trop chargé, un best of des pots pourris métalliques ringards de nos campagnes …