Quelle drôle d’idée que de vouloir être un suceur de poussière ? A moins que le patronyme de ce groupe n’ait été choisi en référence à un aspirateur ? Toujours aussi bizarre pour un groupe de Rock’n’roll me direz-vous…
Le combo allemand en question n’en est pas à son tour de chauffe puisque ce « Diabolo Domination » est leur cinquième album. Comme à chaque fois, j’ai énormément de mal à commenter leurs disques car c’est sans surprise, sans originalité et sans aucun changement.
Rien d’étonnant, ce sont des teutons. OK.
Mais il faut tout de même mobiliser toutes ses ressources pour sortir autre chose que « c’est du bon Hard Rock à la Motörhead avec une touche de Punk », et l’été, c’est très dur.
C’est sûr que si vous partez en vacances sous peu, ce « Diabolo Domination » est la BO idéale pour votre Road Movie à destination de Palavas les Flots, car s’il y a bien une de vos facultés que Dustsucker n’épuisera pas cet été, c’est bien le décryptage des structures musicales complexes. Aucune prise de tête au programme avec ces germains puisqu’ils répondent à l’incessante surenchère de technicité actuelle par un son garage authentique puant l’alcool et la sueur. OK, j’en fais peut-être un peu beaucoup, car vous ne retrouverez pas sur cette – certes très honorable – galette la folie et le génie de groupes comme Motörhead, bien sûr, mais aussi de The Hellacopters ou autres New Bomb Turks.

La rythmique est pas mal, quoiqu’un peu linéaire (le style oblige), le chanteur très commun, mais la richesse et la vivacité des guitares (soliste, particulièrement) rattrapent la copie de nos aspirateurs favoris. Plus que la musique, c’est vraiment l’attitude du groupe qui m’a plu – libre et rebelle – et pas incrustée dans la prison mentale du Metal qui veut du sang, de la haine et de la souffrance pour chacune des offrandes portées sur son autel « Of Death… »
Tout en restant professionnel, cet album est festif, au sens où je l’aime. C'est-à-dire débordant d’énergie et d’envie et pas chiant comme tous ces groupes français qui pullulent dans les festivals baba-cool actuels, mi-lozériens, mi rasta-chanson française.
Un remède recommandé si vous êtes moroses cet été, même si dans le même genre je ne saurai trop vous recommander de redécouvrir le mythique live de Vardis de 1980 : « 100 MPH ».
Pour des sensations plus fortes : à voir en live où à écouter en caisse.
L’antithèse de l’originalité, mais en compagnie d’une bière froide et de saucissons-bretzels, c’est immortel !