CHRONIQUES D'ALBUMS |
||
TOUTES LES CHRONIQUES | ÊTRE CHRONIQUÉ | ÊTRE CHRONIQUEUR |
URFAUST Drei Rituale Jenseits Des Kosmos [ 2008 ] |
|
- Durée : 20.13 - Style : Experimental doom | |
Informations :EP | |
Interview : | |
Contact label : | |
Contact groupe : | |
ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
|
Chronique : 04 août 2008 - Chroniqueur : Decembre | |
Les battements vitaux s’effacent. La respiration elle-même cesse, comme arrivée à son terme naturel. Les ultimes palpitations animent nos tourments. Une lourde mesure marque l’entrée dans les cercles infernaux. L’intensité de l’appel est sans pareil. Le glissement est dangereux. La chute est d’une immanquable superbe. Les limbes y sont d’une tristesse hideuse. Seuls sont attisés les agonisants remous morbides. Et dans ces convulsions, celui qui les subit et l’univers auquel elles font écho sont voués à la même fureur destructrice. Particulièrement déstabilisant, « Drei Rituale Jenseits Des Kosmos » coupe littéralement d’avec les anciennes productions d’Urfaust, davantage axées black métal. Ce dernier cri, ils ont décidé de le hurler à travers une musique expérimentale. Le nouvel évènement hostile composé par les deux hollandais se révèle être un manifeste cauchemardesque, à l’expression mi ritualiste mi inhumaine. Principalement artificiel voire synthétique, rien n’est fait pour raccrocher l’auditeur à un ancrage palpable. Dalle virtuelle de toutes les tombes possibles, « Drei Rituale Jenseits Des Kosmos » est un symbole couplé de déchéance, de flétrissure, de pourriture, … de mort tout simplement. Les harassantes nappes de clavier aussi puissantes qu’abominables constituent la principale salve de cet EP. Elles signent à la musique son penchant synthétique, lustrant ses retentissements cosmiques. La transe dans laquelle nous plongeront sans mal les trois compositions finiront de nous aimanter à « Drei Rituale Jenseits Des Kosmos ». Il atteint alors le statut de bande sonore résolument doom, bardée de reflets maléfiques, à caractère hautement ritualistique. Prenant le contre-pied du caractère cosmico-abstrait de l’album, les cris d’écorché raisonnent dans d’interminables secondes. Eux seuls nous rappelleront que l’expérience de l’écoute de « Drei Rituale Jenseits Des Kosmos » nous est bel et bien destinée. Si certains s’amusent à batifoler avec la fameuse « Near Death Experience », Urfaust nous envoie une décharge d’une tyrannie sanglante, laissant après elle un humus parsemé de cadavres, ne conférant aux quelques survivants qu’une intenable sensation de doute, sont-ils seulement encore en vie ? | |
AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE | |
| |
TOUTES LES CHRONIQUES ÊTRE CHRONIQUÉ ÊTRE CHRONIQUEUR |