CHRONIQUES D'ALBUMS




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TORMENTA
Tormenta [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 18.08 - Style : Math metal instrumental
Informations :EP
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Contact label :
Contact groupe : http://www.myspace.com/tormenta666
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 05 août 2008 - Chroniqueur : Oceancloud
 

« Avis de tempête dans le bordelais ». On pourrait présenter ainsi Tormenta, jeune power trio issu de la région bordelaise (vous l'aviez deviné) adepte de ce que certains appellent du math metal (et pourquoi pas du « grammaire-core » tant qu'on y est), c'est à dire un style entre expérimentation, explosivité et complexité. Ils nous présentent en ce bel été leur premier EP éponyme auto-produit. Tormenta, ça veut dire « tempète »? Bien trouvé.

Ce qui distingue Tormenta au premier abord, c'est l'absence de bassiste dans la formation...et dans la musique en elle même. Tormenta a opté pour une formation à deux guitares et une batterie, ce qui lui donne (en tout cas sur ce disque) un son assez sec, avec peu de rondeurs. Cet aspect carré aurait pu déranger sur n'importe quel autre CD mais l'emploi de cet adjectif se marie finalement bien avec la musique complexe et technique de Tormenta. La description de leur musique est presque aussi ardue que les structures des compositions. Tormenta propose donc un metal instrumental torturé, qui évoque autant le postcore puissant de Pelican que le death technique de Death période « Human » (« Fièvres et calculs morbides ») ou les délires rythmiques de Meshuggah.
Les compositions, au nombre de quatre, oscillent entre 3 et 5 minutes, et présentent des constructions à tiroir aux multiples variations. Le travail rythmique est énorme et impressionnant, Vincent Beysselance passant avec une déconcertante facilité de polyrythmies purement jazzy à de savants contre temps, en passant par des blasts furieux. Tout cela en l'espace de quelques minutes avec une précision diabolique. Les guitaristes Esteban et Jeff se livrent eux à de véritables joutes de guitares. Ils n'hésitent jamais à opposer deux mélodies différentes ou juxtaposer les leads. Tout se mélange, se sépare, fusionne, s'oppose pour au final donner des morceaux très touffu, aux ambiances très changeantes, où l'on peut facilement perdre le fil. D'autant que la fluidité des transitions n'est pas toujours au rendez vous, les coupures sont même souvent très abruptes. Peut être est ce voulu remarquez...
Heureusement, cet aspect « rentre dedans » est atténué par la recherche mélodique qui reste un autre point fort du combo. Tormenta s'accorde dans cette optique quelques instants de répit par le biais de passages plus aériens et posés, dans un esprit post rock (la fin de « Le retour de la noyée » par exemple...simplement beau)...pour aussitôt repartir dans la tourmente. Cet EP est finalement un très bel essai de metal prog/math metal techniquement irréprochable, mais à l'écriture encore un peu jeune.

En seulement 18 minutes, Tormenta nous en envoie plein les oreilles, jusqu'à nous plonger dans un état presque hypnotique. Leur style très complexe se destine principalement à un public de connaisseur, ou du moins au gens à l'ouverture d'esprit avérée. Cet EP reste une expérience à vivre de laquelle on ne peut ressortir qu'assommé ou conquis. Pour ma part, je vais rester dans l'oeil du cyclone en attendant la suite.








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