Gernotshagen…Gernotshagen…mais oui, mais c’est bien sûr ? non…décidément pas du tout, peu d’infos auront circulé sur ce groupe de black métal allemand. Quoi qu’il en soit, retrouver en 2008 un album initialement publié en 2002 ne signifie qu’une chose : Eureka ! un label vient de s’intéresser à la discographie du groupe et en propose par la même occasion, une ré édition. Les fans de black underground se réjouissent alors, car voici l’occasion de pouvoir retrouver "Wintermythen", premier véritable album, à l’époque autoproduit.

Pas non plus de quoi battre des nageoires car mis à part l’intérêt de pouvoir récupérer un ancien album, "Wintermythen" ne possède pas les atouts propices à faire naître dans les gosiers les soupirs d’aise typiques des fins de bon repas. Son étouffé, approximations techniques, en particulier au niveau des claviers aux interventions parfois douteuses, compositions encore en chantier : l’album met en relief tout le charme de l’autoprod black métal. Voilà en tous cas qui dessert à la perfection le rôle des vocaux, rejaillissant d’outre tombe, agressif et haineux à souhait, dommage que les plages de synthés ininterrompus viennent un peu noyer le poisson, sans quoi Gernotshagen aurait pu s’engager sur la piste d’un bon album de true black.
Et bien non, cette première réalisation en reste au stade du black atmosphérique classique et remplie d’imperfections et de clichés (pour les cris des corbeaux, Ash Corven appréciera).
Mais les musiciens sont à cette époque encore jeunes (merci pour l’excellente photo sur le livret) et les bonnes ambiances sombres qui demeurent encore en latence sont des signes révélateur d’une progression possible avec la maturité. Léger tel le flocon de neige, travailler encore "Wintermythen" tu devras, petit scarabée, pour atteindre le nirvana.