Ce serait mentir de ne pas reconnaitre que le nouvel album des charmants musiciens de Phazm est plus qu'attendu dans la sphère du metal à la française. Après deux opus de qualité et un accueil enthousiaste, ils semblent évident que l'on attend le groupe au tournant, et pas mal de gens sortent déjà les crocs à l'affut des nouveaux méfaits des Phazm.

Alors, qu'en est-il? Confirmation du talent suscité? Redite et manque d'inspiration ? Sécurité ou "zéro prise de risque"?.....? Les questions affluent! Rassurez-vous bande de graisseux, les Phazm sont de retour plus en forme que jamais et le digne successeur du cultissime "antebellum death'n'roll" dépasse largement les attentes et vont clouer le bec aux plus aigris.
Toujours groovy à souhait le trio parvient à rendre crédible le mélange improbable de Rock'n'roool sudiste et de death-black-metal… Elvis s'est fait tatouer un pentacle sur l'avant bras, les Cramps fument des joints avec Satyr, Jerry Lee Lewis headbangue sur du Motorhead, John Lee Hooker se tape un poker avec des membres d'Entombed…..Phazm c'est un peu tout ça! Un peu comme un glaviot à la face d'un crooner!
Sans jamais tomber dans le mauvais goût, les titres de "cornerstone of the macabre" sont variés et l'album s'écoute d'une traite avec un sourire emprunt de béatitude et de satisfaction… "love me rotten (love me true)" avec ses petits airs de Satyricon est catchy à souhait, "damnation" est un pur moment de wock'n'wolll avec une basse à vous décoller la plèvre, l'accoustique "strange song" est tout simplement beau et lorgne sur Ry Cooder (pour les cinéphiles, souvenez-vous de la B.O. de Paris-Texas), "mucho mojo" pue le Jack daniel's à 100 miles, "Welcome to my funeral" est rampant et "doomesque"…. Bref que du bon! Question son, idem pas grand chose à redire tant celui-ci colle à merveille au style du trio.
Phazm signe ici son album le plus abouti et, tout amateur de bons disques de rock'n'roll burné se doit de posséder cet opus…Mets tes tiags, visse ton stetson crados, parfume toi au Bourbon et file chez ton disquaire! Ah, avant de partir, Pierrick et ses sbires y vont de leur petite reprise de Metallica: "damage inc" (en concert, ça va faire mal, très mal).