Allons bon ! Qu'est-ce qui m'arrive aujourd'hui, me suis-je trompé de CD ? Car dès l'introduction de cette nouvelle galette dans mon lecteur Hi-Fi, et le premier morceau, je crois entendre une nouvelle sortie de PANTERA, qui n'existe plus, ou la dernière production, sortie en avance des Lyonnais de GOD DAMN. Vérification faite, il s'agit du premier album des Espagnols INFERNOISE, intitulé "The Chainsaw's Law". Mais qui est INFERNOISE au fait ? C'est un groupe Madrilène amoureux fou de PANTERA qui a déjà sorti en 2003 un maxi-single 3 titres "Hellrider" et qui a l'air d'en vouloir au niveau des concerts qu'il délivre à l'international.

"The Chainsaw's Law" a été produit par Timmo Tolkki (STRATOVARIUS) et pour ce qui est de la qualité du son, il n'y a pas photo, c'est nickel, et l'on en prend plein les oreilles, dans le bon sens du terme. Le combo envoie donc un power/thrash sous amphétamine, en nous offrant des compositions lorgnant aussi vers un Stoner bien couillu et rock n' roll. Les guitares nous égratignent le cerveau avec des riffs méchamment thrashy, et les soli plutôt en back-ground sont plus travaillés les uns que les autres. La basse nous remonte les tripes dans l'estomac avec au fond cette batterie monstrueuse qui laisse passer les distorsions incessantes qui nous arrachent les conduits auditifs. Quant à la voix, et bien si vous aimez Phil Anselmo, vous ne pourrez qu'adhérer à l'ensemble.
Les compositions tiennent la route et quelque fois nous emmènent vers une démarche que ne renierait pas les Dannois de HATESPHERE. Mais pour la plupart des morceaux, il est indéniable que nous restons dans une ambiance très PANTERA (cqfd). Alors nous nous trouvons devant un dilemme, soit nous refusons le tout en quelque sorte, en rejetant ces clônes des "cowboys from hell", soit nous apprécions la qualité de cet enregistrement qui nous fait penser à ce qui aurai pu être une suite discographique de la bande à Phil.

En conclusion, je vous laisse le choix. Pour ma part je vais opter pour la seconde proposition, car j'apprécie cette nouvelle galette de INFERNOISE à sa juste valeur, en laissant un peu dans l'ombre le côté nostalgique qui évidemment s'est manifesté tout au long de l'écoute.