Merci Drakkar Records! Voilà ce que j’ai envie de dire pour débuter la chronique d’un super album qui voit le jour internationalement seulement maintenant, alors qu’il est sorti en Finlande il y a déjà un an. Les auteurs de ce méfait ? Une bande de quatre Finnois trentenaires, amoureux de musique métal au sens large du terme, et sans doute fatigués de voir leur pays sans cesse ramené aux même étiquettes musicales. GODSPLAGUE est leur nom, et ce « H8 » est déjà leur 3ème album… Il était donc grand temps de se pencher sur leur cas.

Les premières écoutes sont assez déroutantes, ça sonne Power métal, mais ça n’en est pas, ça sonne aussi Néo, puis parfois un peu Prog, et même Stoner, … L’éventail de sonorités est large, très large, et finalement coller une étiquette à GODSPLAGUE est un exercice bien compliqué et décourageant. J’ai d’ailleurs fini par y renoncer, afin de me plonger le plus simplement possible dans leur musique très riche qui vous l’aurez compris est pour le moins originale.
Paradoxalement on y décèle certaines influences très facilement.
Je citerai en vrac Pantera, Faith no more (notamment sur « Into Oblivion » qui rappelle les meilleurs titres de ce groupe de par ses mélodies imparables), Korn (et là voix de Nico n’y est pas pour rien), Slipknot,…
Toutes ces influences sont parfaitement digérées et n’empêchent nullement le groupe d’avoir une identité très forte.
Techniquement on prend un pied total, le groove de la section rythmique est parfait, les guitares nous prennent à la gorge tantôt avec des triolets assassins, tantôt avec des mélodies imparables… et puis un invité de choix est venu en la personne d’Alexi Laiho qu’on aurait pourtant mal imaginé sur ce genre de projet. Il ne s’y est en tout cas pas trompé, pas plus que Stay Heavy Record, premier label à avoir donné sa chance à cet excellent album mais en Finlande seulement, ce qui nous aura valu une longue attente.
Ne gâchons pas notre joie cependant, « H8 » est arrivé jusqu’à nous et c’est bien cela l’essentiel. Il aurait été dommage en effet de passer à côté d’un tel album au son chaud et aux compositions à la fois efficaces et mémorisables.

GODSPLAGUE crée donc la surprise. Original, technique, entraînant, voici 3 mots qui résument à merveille un album qui plaira aux amateurs de métal au sens large du terme (sans toutefois tomber dans les sphères Extrêmes).
Comment ça? Vous n’êtes pas encore en train de l’écouter?