L’histoire de SYMPHONITY débute en 1994, d’abord sous le nom de OTTER, puis ensuite sous le patronyme très usité qu’est NEMESIS. Ils sortirent tout de même un album sous ce nom, et firent une première partie remarquée pour Nightwish, puis après quelques chamboulements de line-up et l’arrivée de Olaf Hayer au chant (que l’on connaît surtout pour son travail sur les albums solos de Luca Turilli), ils devinrent donc SYMPHONITY. Vous suivez toujours? Oui, nous allons donc pouvoir nous pencher sur « Voice from the silence », premier album du groupe ou second si l’on considère celui sorti pendant la période NEMESIS.

N’attendez pas de grosses surprises, car dès les premières notes nous sommes en terrain bien connu. J’espère que vous aimez Stratovarius, car nous avons à faire à leurs clones tchèques. Les structures sont sans surprises, les mélodies nous sont déjà familières, et à vrai dire si Olaf arrivait à chanter aussi haut que Kotipelto et qu’il n’y avait pas une pointe d’influences teutonnes (At Vance notamment), il aurait été difficile de faire la différence entre les deux groupes. Techniquement rien à redire donc, pas plus que sur la qualité de la production (un petit mixage par Sascha Paeth est toujours efficace). Le manque de personnalité laisse par contre peu de place aux commentaires. La majorité des riffs ici présents sont déjà bien connus des amateurs de Heavy/Speed qui vont soit crier au plagiat, soit (pour ceux qui sont le plus en manque) écouter religieusement cet album.

Voilà donc de quoi laisser perplexe. Nous avons à faire à de super musiciens jouant des mélodies forcément efficaces, mais malheureusement laissant un goût de déjà entendu évident. Le manque de personnalité est tellement flagrant qu’il en est presque honteux et pourtant… Pourtant « Voice from the silence » est un album pas désagréable qui se laisse facilement écouter. Il y a donc fort à parier que SYMPHONITY trouvera très certainement des amateurs. Reste à espérer quelque chose de plus profond et personnel à l’avenir.
Pour l’heure considérons qu’il fallait bien que l’histoire du Heavy Tchèque commence quelque part et après tout c’est déjà un bon début.