Plongeons dans les entrailles du black-métal Tchèque avec WAR FOR WAR, qui nous propose un album qui a déjà un an (Décembre 2007) et intitulé "Kovy Odjinud", avec des paroles entièrement réalisées dans la langue du pays Tchèque. Mais rassurez-vous la traduction en Anglais figure dans le livret du CD. Vous aurez donc de quoi occuper vos longues soirées d'hiver. WAR FOR WAR n'est pas un groupe mais l'oeuvre d'un seule homme Lord Morbivod, chanteur/guitariste qui officie également dans Stiny Plampenu, Quercus, Trollesh et Umbrtka. "Kovy Odjinud" est le troisième méfait en solo de notre multi-instrumentiste.

L'auteur/compositeur de ce black primitif et cru semble privilégier les mondes souterrains car avec Stiny Plampenu, son premier groupe né en 1998, le thème choisi pour les productions musicales était le réseau des égouts !?!? Et maintenant, "Kovy Odginud" est dédié à l'histoire des mines et des mineurs de Srtibrö !?!? Voilà pour la petite histoire et votre lanterne sera sûrement mieux éclairée avec ces détails ! Mais revenons-en à la musique proposée pendant presque une heure d'écoute. La première pensée qui me vient à l'esprit lors de la prise de contact avec la galette en question, c'est un certain rapprochement avec le groupe, Tchèque lui aussi, ROOT. Mais aussi avec les légendaires MASTER'S HAMMER qui officiaient en précurseurs du black des pays de l'est dans les années 80. Il ne faut pas négliger non plus les influences de MARDUK, NAGLFAR et DARK FUNERAL qui se font sentir tout au long des 8 titres du skeud.
Le son est cru lui aussi à l'image de ce black qui ne déborde pas d'originalité. Les talents de guitariste du Lord sont mis en évidence, mais tout le reste est bien "prédigéré" si je puis me permettre cette métaphore. Voici donc une musique qui essaie de varier les climats sombres sans pour autant y parvenir et la voix monocorde et peu originale n'arrange pas la sauce qui reste bien fade.

Donc, je pense que l'intérêt pour WAR FOR WAR et son dernier opus va se limiter aux purs et durs de la scène extrème Tchèque et aux amateurs d'obscurantisme exacerbé. Nous avons ici vraiment de l'underground de chez underground, tout est figé dans une démarche bien localisée qui ne nous apporte pas grand chose à tous les niveaux, que ce soit musical ou textuel.