"Death - metal In Paris" avec NECROBLASPHEME qui nous présente son second album "Destination : Nulle Part" 6 ans après leur premier méfait intitulé "Introducing Pure Violence". Bien sûr deux titres ont été enregistré en 2005 dont "Nameless" qui a fait l'objet d'un video clip. Donc ce groupe de brutal-death, après s'être formé en 2001 et s'être fait connaitre rapidement a quelque peu galèré entre changement de label et de line-up. Qu'importe, puisqu'aujourd'hui leur nouvel opus nous arrive via le label polonais Agonia qui possède quelques bons groupes dans son fond de commerce.

Au premier survol de la nouvelle rondelle nous constatons que la violence musicale n'a fait qu'augmenter dans le registre de la brutalité. D'autre part un côté sombre et nihiliste s'est installé aussi au travers des 9 compositions proposées. Après un premier titre instrumental "All In Vain, All In Veins" très lourd, accompagné de samples suicidaires au fort parfum indus, la machine infernale Nécroblaspheme se lance pour nous infliger 36 minutes de death ravageur et technique. C'est rapide, ça blaste , c'est dément. Ca nous met la cervelle en marmelade surtout pour les premiers morceaux. La cadence se ralentit au milieu des compos pour nous étouffer avec une lourdeur suffocante de rythmiques plombées, guitares en "background" entretenant l'aventure gore et malsaine. Nous ne ressortirons pas indemnes de l'écoute de cette galette où le terme "mélodie" est inexistant.
Ici on vomit ses "grunts" et ses "growls" dans une ambiance de fin du monde, dans un univers cataclysmique où ce qui nous sert de civilisation n'est que ruines et désolation. L' écoute se termine avec des sons lugubres et stressants au possible avec ce bruit d'usine lancinant qui s'estompe progressivement. La machine infernale s'arrête enfin, et vous pouvez reprendre votre respiration mais aussi, vous regarder dans un miroir pour voir si vous êtes toujours vivants après ce déluge de métal-de-la-mort.
Attribuer à la musique des Parisiens certaines influences n'est pas chose aisée, mais durant l'écoute de "Destination : Nulle part", en tendant bien l'oreille, vous retrouverez quelques passages furtifs rappelant Deicide, un soupçon de Kataklysm, une pincée de Meshuggah et quelques miettes de Gojira, pourquoi pas !

Le death-metal se porte bien en France dirait-on ! Preuve en est avec cette formation qui, après s'être quelque peu stabilisée, semble vouloir remonter au créneau et nous offrir des prestations scéniques frappantes de brutalité et d'ambiances métalliques extrêmes. Alors, chers Necroblaspheme, après nous avoir mis l'eau (la bière) à la bouche, nous vous attendons d'oreille ferme près de chez nous pour un voyage en enfer.