Bon, avec les polonais d’Antigama je vais faire court et direct : « the baffe » qui m’a défripé la face !!
J’explique. En recevant le cd promo, je me suis dis « bon ok, encore un groupe de l’Est qui va déboîter les hanches à mamie, te friser les cages à miel, te ratatiner ce qui te reste de fessier…comme savent faire les ¾ des groupes polonais entre autre ». D’accord…sauf que là il y a du bon, du très bon même !!
Antigama, groupe polonais né en 2000 n’a pas attendu que Relapse les signe pour se faire connaître dans notre petit monde chéri du Grindcore underground puisqu’ils ont quand même à leur actif 2 démos, 5 albums et 10 splits au compteur ! On bosse ou on ne bosse pas tel le plombier…polonais !

Bref, ce nouvel album qui sort ce mois ci nous invite à pénétrer dans un monde vraiment à part pour du Grindcore que je qualifierai même de Crust à tendance expérimental. Oui messieurs dames vous avez bien lu expérimental !! Partant sur une base de riff à la fois très simple comme l’on connaît pour le style « brutos » mais compliqué dans l’exécution, les polonais montrent un certain talent à faire perdre le fil à l’auditeur en y incorporant des ambiances et mélodies déjantés, comme si une rencontre s’était faite entre Antigama et Voivod entre autre…un soir de fumette !
Mais ils sont allés encore plus loin en rajoutant en piste 13 (« Pagananini meets Barbaplex ») un morceau de free jazz copulant avec des sons electro ainsi que la piste 16 (Black planet »), une outro toute en apesanteur qui aurait pu paraître sur un album de J.M.Jarre ! Déconcertant cet album je vous le dis ! Mais tellement bon si l’on aime le mixage de plusieurs styles. Même si les guitares paraissent « brouillon » dans les passages les plus rapides et le son des toms sonnant bizarrement (effet ?), la production rend assez bien justice à leur art finalement.
Au final, ça bourrine correctement, c’est original et justement le mélange de genre pourrait permettre au groupe de s’isoler avantageusement du reste du lot. Perso, une bonne claque qui réveille.