Deux coups de gueule en guise d'apéritif :
Le premier à tous les labels, qui pour économiser quelques euros, préfèrent dorénavant fournir des Mp3 de qualité déplorable à destination des chroniqueurs de webzines. Envoyer des fichiers sans visuel, sans même le nom des pistes, mp3 de mauvaise qualité, avec fichiers corrompus, avec patch vocaux, et en plus marqués, la protection ne légitime pas le laxisme! Travail bâclé, manque de considération pour le travail des critiques...qui entraine du coup le second coup de gueule.
Le deuxième donc, à tous les chroniqueurs qui, pour gagner 1 euro, mettent en vente leurs cds promotionnels (sous pochette cartonnée et patchés) sur Price Minister ou qui les diffusent sur des sites de téléchargement (dans quel but vu que ces cds sont inaudibles?). Résultat? Des mesures de restrictions de la part des labels qui doivent se protéger, c'est l'histoire du serpent qui se mord la queue. Certains ne respectent rien, montrons tout ceux ci du doigt (et pas de l'index).
Et mille excuses à Front 242 d'avoir du coup profité de cet article pour exercer une certaine liberté d'expression. Retour donc, l'esprit plus clair, vers cette nouvelle parution d'un géant de la musique industrielle, tellement grand en fait qu'un style à part entière leur a même été attribué, et dont les disques ont toujours su provoquer des réaction similaires à l'atterrissage du monolithe de « 2001 l'odyssée de l'espace ». Forts d'avoir dans leur discographie un album (Front by Front) récemment élu comme meilleur album d'electro/indus de tous les temps, les Belges sont fiers de présenter cette fois ci avec Moments un nouvel album Live et pas n'importe lequel : 32 morceaux, plus de 2 h de sons, avec des pistes retraçant tout l'historique du groupe, en bref, une véritable anthologie sonore.

Le temps n'a en rien érodé la notoriété du groupe, dont chaque concert reste toujours annoncé comme un événement. En revanche, depuis 1981, les musiques électroniques ont évoluées grâce aux innovations technologiques, et composer un titre aujourd'hui ne s'effectue plus de la même façon que lors des années synthés. Front 242 avait ainsi à cœur de retranscrire des compositions « old school » avec les moyens techniques actuels, comme l'illustre parfaitement la prestation effectuée sur Moments. Les fans retrouveront toujours cette marque typique du groupe, aux compositions directes et minimalistes, le tout dans une excellente qualité sonore. Le chant se distingue particulièrement, donnant l'impression d'un chanteur s'adressant avec énergie à une foule au sommet d'une estrade à la façon de discours politique, scandant ses textes. « Moments » regroupant un ensemble de titres issus de différentes périodes d'évolutions du groupe, des sonorités aussi bien new wave (« Quite unusual ») qu'indus old school par le biais de sons très métalliques, ou carrément plus électroniques seront donc présentes. Succession sans répit de bombes incendiaire à enflammer le parquet, il demeure aisé d'imaginer l'ambiance qui règne dans le public lorsque jaillissent « Masterhit », le froid et sans concession « Religion », ou la tueuse de semelles « Crapage »!

A travers ce véritable « Very best of » Front 242 permet ainsi à tous d'effectuer un véritable voyage au sein de plus de 20 ans de musique, de découvrir les compositions des premières heures ainsi que les plus récentes, tout en conservant une perpétuelle marque de fabrique : un son froid, voir tranchant, mais aussi destiné à être dansé. Moments s'inscrit donc comme une pièce d'envergure, à posséder pour les fans, et pour les autres, parfaite pour découvrir le groupe.