Les poètes allemands de Debauchery sont de retour d’une tournée à travers 16 des pays de l’est ! Ils sont remontés comme des coucous et la route parcourue ces derniers mois semble ne pas avoir été que bénéfique pour leur santé mentale, bien au contraire ! Leur dernier méfait qui sort début avril va réjouir les amateurs de death basique mais aussi les amateurs de hard-rock les plus déjantés !
Effectivement, l’album « rockers and war » propose un concept plutôt rigolo et la galette est scindée en deux parties bien distinctes et radicalement différentes : six premiers titres de pur death-black dédiés à la guerre et autres réjouissances viriles, et cinq titres de hard-rock voués au cul, à la bière et tous les clichés inhérents au style ! En gros, on a le droit ici un split cd où un seul et même groupe s’aventurerait dans deux directions quasi opposées ! Tout le monde suit ?

Attaquons nous à la première partie, que nous nommerons « War » (pas con !) : Plutôt réussie cette mixture de death-metal et de black-symphonique…on oscille entre Bolt Thrower et Impaled nazarene, entre Six Feet Under et Dimmu Borgir. Les compos sont très accrocheuses et, même si celles ci ne cassent pas trois pattes à un canard, l’ensemble est plutôt jubilatoire. L’utilisation d’un synthé donne une légère touche symphonique pas désagréable tandis que les refrains vous rentrent dans le crâne de manière définitive et vindicative (ah ! Ce « savage mortician » !!!). Opérant en exutoire parfait, ces six morceaux sont hargneux et risquent fort de déménager sérieusement en concert ! Ajoutez à cela une bonne dose de second degré et l’éclate est assurée !

En ce qui concerne la deuxième partie du CD, appelée « rockers » (pas bête, non plus !), les débauchés se prosternent devant leur Dieu AC-DC…Bien sûr le groupe conserve la grosse voix death mais mêle celle-ci avec de très belles imitations de Bon Scott et Brian Johnson… Tout en humour avec des textes souvent gras et très « inspirés » (« je n’ai pas besoin de vos merdes progressives, j’ai juste besoin d’un hit à trois riffs… » « elle aime le metal, elle aime le rock, elle aime le sexe, et ma grosse queue et mes putains de grosses couilles…elle est ma dame démon »…) Les compos n’ont que l’unique prétention d’être écoutées le soir de certaines beuveries, là où la bière coule à flots, où les hommes montrent leurs abdos kronenbourg en beuglant avec finesse, où les filles s’embrassent et vomissent entre elles avec grâce…C’est lourd mais qu’est ce qu’on s’amuse ! Bref, une débauche bien festive à réserver aux gros buveurs !