En passant par la Lorraine avec mes rangos, j’ai rencontré 4 capitaines et un groupe d’electro-metal : OCTAVION. Premier album et groupe que je ne connaissais pas, et pourtant…Des concerts avec Samael, Benighted, Dagoba…puis un batteur Gaël FERET qui a côtoyé le devenu célèbre MISANTHROPE, voilà de quoi mettre en bouche et faire saliver. Notons dès à présent que la production est carrement bonne sur cet opus, avec un son puissant, racé et dont tous les instruments sont bien calés et bien en vue. Je passerais sur l’artwork qui ne me plait guère mais tous les gouts son dans la nature !

Que dire alors de ces 12 titres « electro metal », dixit la bio. Et bien légèrement déçu quand à l’étiquette avancée, car l’electro est relativement peu mis en avant et c’est fort dommage. Nous aurons droit à des sonorités ici ou là, certes, mais nous sommes plus dans la catégorie metal core – voir même carrément deathcore – dans un registre, je vous l’accorde, assez ouvert grâce justement à ses sonorités electroniques, synthés et autres samples. Par contre, dès que l’on fait abstraction des étiquettes, c’est une véritable tuerie ! Tous les titres sont des brulots de violence, passés au hachoir grâce à des riffs thrash tranchants, un chant death puissant et ravageur, et une batterie qui vous vous en doutez, fait un travail remarquable grâce à sa variation de jeu. Parfois de petites mélodies synthétiques surgissent dans un titre power deathcore, c’est fort bien construit pour un résultat très surprenant car très mur et très aboutit pour un premier album. Parfois le titre devient plus groovy (« The dark legion »), parfois très symphonique, ou cyber indus, à vous de voir (« Lord of pain »). Dans tous les cas, tout est maitrisé et agencé à la quasi perfection. A noter que le premier titre m’a légèrement fait pensé à des petits airs de synthé de Smell the witch de Mortiis, en bien plus metal, évidement.

Que dire de mieux sinon un grand bravo pour cet album qui réuni savoir faire et talent de composition. Nul doute que ce groupe va faire parler la poudre durant les années à venir, pour ma part j’attends de les voir en concert afin de vérifier si l’intensité de leurs compos est tout aussi présente en live. Fans de cyber deathcore, régalez vous !