Déjà considéré par beaucoup comme un des groupes cultes du genre grâce à son « Master of Brutality », leur premier album sorti en 2001, les Japonais de Church of Misery qui n’ont pas chômé depuis, viennent une fois de plus nous chanter les histoires de tueurs en série sur « Houses of the unholy » leur 3ème opus.
Le concept lyrique reste donc inchangé, et le concept musical ne bouge pas vraiment non plus, si ce n’est que l’ensemble des compositions est peut être un poil plus énergique que par le passé. Church of Misery évolue toujours dans un registre Stoner Doom à la croisée de Black Sabbath, Jimi Hendrix et Cathedral, le tout joué avec un son gras et épais parfaitement adapté. Musicalement on se prend une claque considérable, non seulement ça joue, mais en plus les compositions sont superbement ficelées, à la fois techniques et enivrantes. Les solos rappellent les meilleures improvisations d’Hendrix et de son groupe en live et les rythmiques sont toutes plus efficaces les unes que les autres.
Niveau production, on croirait l’enregistrement sorti des années 70 et c’est ma foi parfait car les 7 morceaux de ce « Houses of the unholy » n’en sont que plus transcendants! Je regrette par contre de n’avoir pu jeter un œil sur les paroles qui je l’espère figureront dans la version disponible à la vente, car l’on aimerait en apprendre un peu plus sur ces textes, parlant de meurtriers comme par exemple James Oliver Huberty (dans le morceau intitulé « Shotgun Boogie »), responsable d’un carnage dans un McDo le 18 juillet 1984 où il a pu tirer 2158 cartouches avant d’être abattu. Ou encore Albert Fish « The gray man », que l’on voit sur la pochette, tueur en série et cannibale plus connu sous le nom de Vampire de Brooklyn ou Ogre de Wysteria.

Amateurs de Stoner Doom, pas besoin de tergiverser davantage, voilà un album tout simplement indispensable dans votre collection. Church of Misery nous offre certainement là sont meilleur opus… De là part d’un groupe considéré par beaucoup comme déjà culte, ce n’est pas peu dire!