Aucune revue de presse, aucune information, difficile pour ceux ne connaissant pas Schwarzblut d'en apprendre un peu plus sur cette formation méconnue. Méconnue, car toute nouvelle et le label n'ayant pas donné plus de détails, c'est avec l'œil innocent de la jeune vierge que se découvre "Sehlenwolf".

Débarquant des Pays Bas, le groupe se jette dans une musique électronique très variée, 5 compositions, 5 titres très différents. Une chose est sûre : les bataves aiment le synthétiseur et n'hésitent pas à combler leurs pistes avec fonds d'ambiant et moult boucles sonores. Ainsi, si "Sehlenwolf" s'ouvre par un « Der abshied » electro froid aux beat etouffés et aux refrains très dance floor un brin kitch, le titre suivant empreinte une voie assagie, ambiant minimaliste avec duo de chants clairs, aux tonalités féminines douces et incantatoires, proche des hits d'Enigma. Sans transition, la suite se fait plus violente, avec un retour à un electro percutant et chant saturé agressif pour basculer avec un « Kontrast » techno/hardcore violent et torturé. Que dire alors lorsque le la dernière composition vient clore le tout avec une nouvelles fois des sonorités douces et des mélopées féminines? Schwarzblut joue sur les contrastes doux/acides, jouant la carte de la présentation multifacette et montrant les capacité du groupe à évoluer dans plusieurs domaines de musiques électroniques, d'un panel allant de l'indus à l'ambiant.

Exercice délicat car si le groupe maitrise, il n'excelle cependant dans aucun d'entre eux; il lui faudra également trouver ses repères et son style propre, pour la parution d'une éventuelle longue durée et se sortir d'une musique au demeurant bien réalisée, mais déjà bien visitée.