CHRONIQUES D'ALBUMS




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NAER MATARON
Praetorians [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 55.05 - Style : Black Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.season-of-mist.com/
Contact groupe : http://www.naermataron.com/ http://www.myspace.com/naermataron
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 18 avril 2009 - Chroniqueur : Decembre
 

Si par le passé la scène extrême grecque se faisait plutôt discrète, certaines manœuvres récentes ont mis le doigt sur ce qui s’y passe en ce moment même. En passant par Septic Flesh et leur tournée avec Vader, en faisant un détour par les liliths d’Astarte ou grâce à la récente signature de Naer Mataron sur le label français Season Of Mist, la conclusion est simple. Les vents helléniques soufflent, répandent leur spartiate harangue partout où ils passent. Ils ne nous laissent d’autre choix que de nous y pencher : que diable se passe t-il donc en ces terres antiques ? Qu’est ce que Naer Mataron, groupe true relativement underground, va faire de sa récente union avec Season Of Mist ?

Si comme moi vous connaissiez Naer Mataron avant, vous allez être d’abord surpris par la clarté de l’enregistrement/production. Alors que leurs anciens albums résonnaient comme un true axé années 90, faites table rase du passé ! Grâce à des moyens plus conséquents, sans doute mis à leur disposition par leur nouveau label, les musiciens ont opté pour un enregistrement sans fioritures. Ça plaira ou ne plaira pas, mais ne vous y méprenez pas : Naer Mataron n’est pas devenu un groupe au son clinique ou à la production impeccable. Même si l’on constate une nette évolution niveau technicité, c’est toujours avec la même rage et l’envie de nous … en mettre pleine la figure que l’album est dicté. Il est indiscutable qu’ils sont allés au bout de leur démarche avec ce « Praetorians ». Ne trouvez-vous pas que ça en annonce gros sur ce qu’ils ont enfanté ? Petit saut dans le passé d’à peine 2000 ans : les prétoriens étaient la fameuse garde rapprochée des empereurs romains, garnison célèbre pour son extrême loyauté. Oui car l’on pourrait assez bien définir ainsi ce nouvel album : des moyens considérables au service de guerriers suintant technique et dévouement. Les six musiciens ( !) ont de toute évidence réussi le pari suivant : l’accouplement divin entre production, technique et émotion. En plus de s’offrir des musiciens à l’étonnante singularité, « Praetorians » est mené de front par Vicotnik, le vocaliste fou des norvégiens de chez Dodheimsgard. Il va s’en dire que son chant est assuré et limite optimum, une voix black des plus maladives et hystériques. Sa prestation donne toute son ampleur à cet album, au même titre qu’il donne du relief au clip de « Incarcerating Gallantry ». Là encore, son apport est évident. Vieux hangar, plan sur les musiciens, tout à fait banal jusqu’à ce que l’aliénation hypnotique du chanteur déchire la médiocrité de l’ensemble.

Qu’est ce qui peut donc clocher dans « Praetorians » après cette liste –non-exhaustive- de ses qualités ? Qu’est ce qui ne justifie par une meilleure note ? Plusieurs cartons jaunes, en commençant déjà par celui donné au batteur. Si les autres musiciens ont tout donné dans leurs compositions, on ne demandait sans doute pas au batteur qu’il nous martèle de ses blasts beats continuels … S’il avait fallu que ses autres compères aillent au bout de leurs possibilités physiques en mourrant sur leurs instruments, ils auraient sans doute pondu un album de type « Panzer Division Marduk ». Ce qu’il y a d’intéressant dans la tendance à exploser toute limite chez les autres, c’est la manière dont ils vont exploiter l’épuisement total, la tournure maladive que va prendre tel ou tel riff … De la même façon qu’on se délecte du caractère borderline des plans de guitare ou du chant, quelque chose d’intéressant derrière le jeu du batteur n’aurait pas été de trop. Certes son infinie linéarité nous montre qu’il sait manier sa double et son blast mais vient appauvrir considérablement l’album. Le carton jaune rougit donc et c’est avec regret que la maigre performance du batteur vient rendre l’écoute de « Praetorians » trop linéaire et aseptisée.

Cet album est un accomplissement pour Naer Mataron, c’est incontestable. On appréciera ou pas le caractère bien moins true de leur son. Loin de moi l’idée de glorifier les sons crades et de leur accorder je ne sais quel crédit irrationnel du à l’héritage BM, mais il est flagrant que les grecs perdent ici un certain halo de mysticisme en ayant adopté un son relativement clair et une production parfaite. Passées ces éternelles considérations, la seule chose qu’on puisse espérer pour l’avenir de Naer Mataron est qu’ils croisent sur leur route un batteur qui saura apporter sa touche magique aux compositions. A suivre …








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