THE QUIREBOYS, encore un groupe quasi légendaire Britannique qui revient sur le devant de la scène, en France surtout, où son nouvel album "Homewreckers & Heartbreakers" est maintenant distribué un an après sa sortie en import, il était temps ! En effet ce groupe continue, malgré une discographie peu importante, à distiller un certain hard-rock, hard-blues et rock n' roll de pub inimitable depuis une vingtaine d'année. Et ceci tout simplement, sans prise de tête avec un son reconnaissable entre mille, surtout grâce à la voix éraillée de Spike leur frontman.

Si leur premier album "A Bit Of What You Fancy" de 1990 avait déclenché un certain raz de marée pour l'époque, il fut assez dur par la suite de maintenir pour eux la barre à un niveau élevé surtout avec l'arrivée du grunge qui a en quelque sorte "brouillé les pistes". En 2001 se profile pourtant un certain renouveau avec la sortie du fameux "This Is Rock n'Roll". Et "Homewreckers & Heartbreakers" remet aujourd'hui les pendules à l'heure en nous offrant un rock au saveurs bien "British", classique me direz vous, mais oh combien jouissif.
Pendant presque une heure, Spike et ses acolytes nous emmènent dans des ambiances résolument rock n' roll avec notamment en entrée, "I Love This Dirty Town" que ne renierait pas les "Stones", car oui, il faut le dire l'influences des Rolling Stones est bien présente en fait, mais la comparaison s'arrête là. Car par la suite nous avons beaucoup de ballades savoureuses et feutrées. Certains titres comme "Louder" nous ramènent à leurs débuts énervés et, par exemple avec un morceau comme "Josephine", le combo sort ses griffes avec une composition rock n' roll en diable.
De temps en temps Spike sort son harmonica pour du blues plein d'émotion et un violon insidieux nous ramène dans une ambiance pub avec "One For The Road". Et bien sûr le piano au fond du bar relève certains titres en accentuant ce blues dont le groupe se sent plus proche maintenant. Ici pas de sensibilité "has been", la qualité est bien présente, tout coule dans nos oreilles comme un bon vieux scotch, cf "Black Water", qui raclerait avec bonheur notre gosier assoiffé.

Pour les vieux fans des débuts ou pour les nouveaux qui découvrent le petit monde des Quireboys, un seul mot d'ordre, plongez-vous, ou replongez vous dans ce rock authentique qui n'a pas prit une ride vous m'en direz des nouvelles !