Il y a 10 ans, Darkspace nait en suisse. D’une veine black dark, le guitariste Zhaaral s’échappe en en 2006 pour plancher sur son projet solo, et sort en cette année 2009 le premier opus sur l’écurie Avantgarde.
« Skullreader » est à proprement parler un album conceptuel et progressif. Et dans ce terme progressif, nous pouvons donc englober beaucoup de sonorités et styles qui se côtoient et se mélangent avec une parfaite maitrise du sujet. Premièrement, notons une trame de fond très atmosphérique. Sur cette trame, se joueront les parties black, dark/rock ou purement ambient. On sent bien à l’écoute de cet album qu’il se passe quelque chose, un peu dans l’esprit d’un Blut aus nord ou d’un Sunno))). C’est profond, mystique, noir, très noir. Le chant black n’est jamais prédominant, heureusement, il reste en arrière plan discret comme un chant de sirène vous appelant direction les ténèbres. Le gros travail sera porté sur les guitares solos/indus et les riffs assassins, mais surtout sur le sens de l’agencement quasi parfait. Quand on ajoute à ces 5 titres brillants une production en béton armé, et un visuel très sombre et en totale adéquation avec le contenu musical, on se demande si on ne touche pas au sublime. Il faut juste apprécier, savourer cette obscurité, cette froideur et cette noirceur qui se consomme et se consume toutes lumières éteintes, cela va de soit.

Pas de grand technicité, mais une simplicité à vous envahir émotionnellement parlant, c’est en réalité un but qui est largement atteint. Pas la peine d’être un fan de black pour apprécier, les amateurs de musique dark au sens large pourront sans complexe se pencher sur cette œuvre aussi accessible qu’envoutante, un must dans le genre…