La Pologne, l'autre pays du Black/Death nous envoie la dernière oeuvre d'un groupe assez méconnu, ancien (20 années au compteur) et pourtant culte pour certains. La formation en question se nomme CRYPTIC TALES et a oeuvré dans les 90's dans un registre plutôt doom/death assez résèrvé ne dépassant pas ou peu les frontières Polonaises. Après deux albums, « Anathema » (1993) et « The Tales » (1996) sans oublier le mcd controversé « Valley Of The Doll (1996), le groupe en crise de line-up et autres raisons personnelles met fin à ses activités.
En 2008 il renait de ses cendres avec un line-up modifié et emprunte un chemin plus black/death. Concrètement, un nouvel opus « VII Dogmata Of Mercy » voit le jour dans leur pays. Ce printemps 2009, le label Américain Crash Music re-sort cette galette à l'international.

A première vue et écoute, nous les sentons cousins de BEHEMOTH évidemment. Mais il ne faut pas tomber dans ce piège grossier. Au petit jeu des comparaisons, le black/death symphonique qu'il nous est donné de chroniquer semble plus proche d'un old-DIMMU BORGIR et même d'un CRADLE OF FILTH en ce qui concerne les claviers. Claviers un peu trop mis en avant qui masquent souvent le travail intéressant des guitares. La voix se rapproche de celle de Nergal (Behemoth) mais en plus « soft » pourrait-on dire. Le point fort de CRYPTYC TALES ce sont les ambiances qui nous installent confortablement dans ce black symphonique, pas trop death au final.
Ce qui est un peu génant, c'est les titres où les musiciens semblent peiner sur la longueur en apportant une certaine lassitude car sans beaucoup de relief. Le relief, oui c'est cela. Ici tout est bon sans être très bon, c'est agréable à l'écoute mais sans piquant, sans cette petite étincelle qui nous ferai sursauter dans notre torpeur.
Le tout reste donc dans un registre assez moyen, c'est propre, carré avec un bon son, mais les 5 musicos de l'Est devront faire preuve d'un peu plus d'originalité si ils veulent survivre dans le style choisi où tout, où presque a déjà été dit par leurs compatriotes, à bon entendeur ...