Ce combo suédois directement issu de Tad Morose nous invite à un voyage que vous ne serez pas prêt d’oublier.
Alors d’entrée de jeu, on se dit « mais qu’est-ce que c’est encore que cette voix limite Bruce Dickinson, entendue et réentendue des centaines de fois ? ». Et puis en fait on passe outre, on s’y fait même presque. Par quelle magie , me direz-vous ? Tout simplement par la qualité et l’originalité des 10 compositions présentes sur ce CD.
Des compos carrées,une basse et une batterie en parfaite symbiose pour une impression de puissance indéniable, des claviers qui donnent du volume aux morceaux.
On se prend même à songer quelques instants au Mike Oldfield de « Tubular Bells », voire même aux quelques notes égrainées sur les vieux synthés analogiques de John Carpenter sur le développement mélodique de « Fantasy ». Que dire encore de « Circle of memories », dont les soli, certes un peu datés mais qui s’assument pleinement dans cette veine, vous happent littéralement après une intro à la séquence plutôt indus. Et ne serait-ce point Rammstein qu’on verrait pointer le bout de son nez à la fenêtre derrière un morceau comme « Haunting shadows », imparable dans son déploiement binaire et ses riffs acérés.
Et quand la femme s’en mêle, parfois de manière un peu systématique, ce n’est pas tant pour calmer le jeu que pour participer activement à la fête en posant quelques lignes de chant bien senties.
Tout cela pour dire que la première livraison de Inmoria, c’est du solide, et ça laisse augurer du meilleur pour la suite…