Un album standard suivi d'un album de mix? Pour sieur Jourgensen l'exercice est chose commune puisqu'après les sorties successives de « Cocked and Loaded » suivi de « Cocktail mixxx », l'âme damnée de Ministry et de Revolting Cocks en remet une couche. Ainsi, après « Sex-O Olympic-O » voici « Sex-O Mixxx-O », album remix du précédent.
Quel intérêt ? Aucun. Pourquoi ne pas sortir dès le départ un album double constitué de l'album et de son disque de remix? Ou d'un album avec remix en bonus?

Qu'il est doux, qu'il est doux le bruit du tiroir caisse, qu'il est doux le bruit des deniers fuyant les poches des fans...à moins que « Sex-O Mixxx-O » n'ait d'autres vocations moins vénales? Ceci reste à prouver. Car à moins de faire partie du cercle des aficionados purs et durs des « Revco » l'intérêt de ces remixes reste moyen. L'album soufre effectivement d'un cruel aplanissement électronique, les titres phares de Sex-O Olympico perdant de leur superbe lors de la transformation vers des tendances plus clubbing ( comme par exemple « I'm not gay » transformé pour l'occasion en « I'm so gay club mix » ). Pour les pistes non endommagées par les beat (« HookerBot3000 », « Abundant Redundancy ») le résultat ne s'éloigne guère d'un Killing Joke sous acides, ou d'un KMFDM dans un état d'inspiration moyenne.
Pourtant les possibilités offertes par un mix sont infinies mais Revolting Cocks opte vers des choix délaissant le coté fun et mordant des titres d'origine (et ce malgré quelques parenthèses comme « Keys To the city » toujours abrasif) .
Amateurs de découvertes, préférez vivement « Sex-O Olympic-O » et fans du groupe qui le possédez déjà, Inutile de vous précipiter sur cet album de remixes bien fade et qu'il sera possible de se procurer très rapidement à petit prix chez votre disquaire d'occasions.