Depuis 1998 et les débuts avec l'album "no escape", beaucoup de chemin a été parcouru ,justifiant ainsi la place de référence qu'occupent dès à présent et non sans mérite les Allemands de At Vance. Fondée par Olaf Lenk, la formation officie dans un registre heavy/power metal aux fortes influences néo classiques.

"Ride the sky", huitième opus du groupe, n'a pas la prétention de se présenter comme un album ayant le potentiel de révolutionner le genre. Néanmoins, il constitue une illustration de la maîtrise dont font preuve ses créateurs à travers des titres fort bien ficelés, respectant certes les codes du genre mais apportant tout de même un souffle d'air frais certain dans un registre on ne peut plus saturé par des formations à qui il manque le talent, ce don qui fait toute la différence! Ce dernier ne fait visiblement pas défaut à At Vance.
Mais penchons nous d'abord sur la tendance générale de cet opus.
Il semblerait que le power metal classique ait laissé un peu de sa place à des influences plus typées hard, fait qui se confirme au fur et à mesure de l'écoute de "Ride the sky".
L'album s'ouvre sur un titre éponyme de facture classique avec un refrain haut perché relativement agaçant, force est de le reconnaître. La mauvaise impression de départ sera néanmoins très vite oubliée dès l'écoute de "Burning like fire", de ses solos tantôt heavy tantôt néoclassiques et de son sens certain du riff accrocheur. Le vocaliste Rick Altzi possède un ambitus honorable, des aigus bien placés durant lesquels la voix conserve la rudesse de son timbre habituel, juste ce qu’il faut. Une agréable surprise réside dans un des thème de « salvation day » inspiré par la musique folklorique Irlandaise, mais également dans ses couplets heavy galopants aux accents héroïques. Deux reprises apparaissent également dans cet opus.
Comme le veut la tradition, At Vance revisite les classiques en version métallisée sur chacun de ses albums et cette fois ci, Vivaldi est au rendez vous avec l’été, techniquement très loin d’être mauvais mais à déconseiller néanmoins aux puristes de la musique classique! « Wishing well » de Free se voit également revisitée et il en ressort un résultat plus corrosif que l’original.
On rencontrera également dans cet opus des titres (« last in line »; « end of days »; « power » ) qui, bien qu’exécutés en suivant à la lettre la recette qui a fait du groupe ce qu’il est à présent, ne sont pas pour autant dénués d’intérêt en ce qu’ils possèdent des qualités techniques et guitaristiques indéniables.
Mise à part une ballade assez fade (« You and I ») , l'ensemble de "ride the sky" ,dans le genre, est globalement de bonne, voire de très bonne qualité.
Un album qui ne marquera cependant pas les esprits comme l'a fait "Only human" auparavant mais qui parviendra tout de même à se saisir de l'attention de l'auditeur sans aucun problème. A bon entendeur.