Souvent, on ne voit pas venir la claque. Insidieuse, elle vous tombe dessus sans vous prévenir. Et là, ….c’est encore le cas.
Car derrière ce nom imprononçable, se cache un doom (mais d’abord, en est-ce réellement ?) absolument pas pachydermique, au contraire tout en finesse, dans l’esprit black art, certes dissonant mais paradoxalement mélancolique.
En tous cas d’une classe indéniable.
Ok, le côté DIY peut être déroutant (ah, la boîte à rythmes….), l’amateurisme est présent, mais certainement pas dans le mauvais sens du terme. Au contraire, c’est sensible, maîtrisé et …..touchant. Pour un peu, on pourrait rapprocher ce cd des productions de Mystic Forest ou de Eikenskaden, mais en moins sombre toutefois (peut-être moins foncièrement black old school, car plus riches mélodiquement), quoique dans la même veine inspiratrice, et tout aussi profonde…La guitare est lyrique, comme en témoigne l’intro grandiose, mais toujours juste un peu décalée, légèrement bancale, et donc par conséquent toujours surprenante.
Les quelques notes de piano égrenées de-ci de-là renforcent le côté mélancolique des compositions, les parties électroniques sont totalement maîtrisées et équilibrées face aux guitares, le tout est toujours atypique, plaisant, séduisant, convaincant. Les parties les plus calmes (« Life in magic ») cohabitent avec la rage la plus extériorisée . L’équilibre est trouvé,parfait.
Si on fait abstraction de la pochette (d’influence « hiéroglyphe égyptien » je présume) franchement peu alléchante et somme toute très « cheap », on se laisse subjuguer par la subtilité de l’ensemble et l’on se précipite sur le site internet du groupe qui propose gratuitement le téléchargement d’autres pépites de leur cru, pénétrant alors dans un univers .
Alors laissez-vous guider par Nauthisuruz, le voyage en vaut le détour, vous n’en reviendrez pas indemnes, croyez-moi…