A tous les amateurs de bon Death Metal et autres supporters de la scène française, bienvenue, puisque le groupe chroniqué ici s'appelle Lumberjack et vient tout droit de Marseille. Ce combo, formé en 2006, a sorti en juillet dernier son tout premier EP, intitulé "Timber", en auto-production. Comme le nom du groupe peut l'indiquer, la forêt est le principal sujet des paroles des cinq morceaux composant "Timber". Le site officiel revendique d'ailleurs un Death, je cite, "forestier", pêchu et bestial, ainsi que des influences telles que Cannibal Corpse et Suffocation.

L'intro de ce "Timber" peut évoquer un film d'horreur en forêt et fait entrer directement dans l'ambiance forestière qui tient visiblement à coeur au groupe. Le premier titre, "Were Wolf", s'enchaîne parfaitement à cette intro et permet de comprendre les influences revendiquées par Lumberjack. On est dans du Death assez classique, mais diablement efficace, grâce à un batteur ultra carré et un chanteur tout à fait respectable. Le son est particulièrement bon, surtout si l'on prend en compte le fait que ce maxi a été entièrement auto-produit. Les rugissements, à la fin du morceau, rappellent encore une fois l'ambiance forestière. "Jack Herrer" se révèle une véritable ôde à la violence et à la brutalité, autant dans les voix gutturales utilisées par Thomas Bonini que dans la batterie lancinante de Florian Vovau et dans les paroles ("I'm hungry, in lack of brutality"). Le break et le ralentissement, en fin de morceau, permettent de reprendre son souffle, avec quelques effets de guitare habilement placés. Le morceau suivant, "Horror Forest", parle, quant à lui, des créatures effrayantes et autres plantes carnivores habitant les forêts. Un titre très efficient, bien qu'assez typique du style. Les fans de Suffocation apprécieront très certainement. "Revenge of the Carnivorous Plant" débute par une rapide intro et se révèle plus lente et lourde en ambiance. La batterie est particulièrement bien mise en avant sur ce titre et les cris du chanteur glacent le sang. Une claire réussite. Le dernier titre, "Infested by Worms", est beaucoup plus rapide et rappelle clairement les classiques du Brutal Death. "Timber" se termine sur un rapide outro et sur un bruit de cris évoquant un film d'horreur forestier. Sans doute la fameuse plante carnivore, également représentée sur l'artwork du maxi ?

Pour leur premier disque, Lumberjack a fait assez fort. Un artwork soigné, une production très réussie et cinq morceaux efficaces, grâce un bon niveau technique et des compositions très solides. On apprécie, de plus, le côté conceptuel et le sujet de la forêt de l'horreur présent tout au long de ce "Timber". C'est donc un quasi sans faute, et on attend désormais un véritable album et des dates de concert pour découvrir ce petit carnage en live. Si l'on devait formuler un reproche, ce serait peut-être un léger manque d'originalité musicale, le groupe restant un peu trop fidèle à ses influences et aux classiques du death métal. En tout cas, ce maxi est tout à fait appréciable et le groupe très prometteur, à suivre de très près.