Depuis l’avènement de Sepultura, le brésil semble être la terre d’élection d’un thrash aux contours très death metal, et Claustrofobia ne fait pas exception à la règle.
Il est même difficile à l’écoute de « I see red » d’oublier le Sepultura de l’époque « Beneath the remains » ou « arise », l’album compte même une reprise certes fidèle, mais à mon sens complètement inutile de « beneath the remains », pourquoi se contenter de réenregistrer un titre fidèlement plutôt que se l’approprier et d’en offrir sa propre vision aux auditeurs ?
« I see red » est donc le quatrième album des Brésiliens, qui font preuve d’une belle maîtrise technique de leur thrash, le son est bon, techniquement maîtrisé, rien à dire si ce n’est que l’on connaît déjà trop bien ce type de son.
Les compos font elles aussi preuve d’un éprouvant manque de fraicheur, les quelques supposées « audaces » sont malheureusement des formules usées jusqu’à la corde (comme l’intro à la guitare hispanisante sur « Alarm » … pas des plus inspirées, ou l’insupportable « Noia »), les solos sont pour la plupart construits à partir de plans vus et revus.
Au final, voilà 15 titres bien longs à écouter, même s’il serait malhonnête de qualifier cet album de mauvais, il serait bien innocent de le classer au rayon des galettes indispensables, donc si vous n’êtes pas nostalgique du Sepultura de l’époque, passez votre chemin.