Une petite baffe ça vous tente ? Pour cela rien de plus simple, il suffit de jeter vos oreilles sur le nouveau bébé de SHADOWS FALL ! Les Américains ont eu la très bonne idée de nous pondre un album assez dévastateur, qui est parti pour faire vrombir les hp de la C5 à papa tout en headbanguant furieusement au feu rouge (difficile de conduire en écoutant ce bijou, croyez-moi)!

Ici, pas de surprise, ne vous attendez-pas à une révolution metallique. Les gaillards ne font pas dans l’originalité, mais bordel, les morceaux envoient du très, très lourd! Il s’agit ni plus ni moins, et sans prétention d’un excellent album de metal bien rentre-dedans, à la fois agressif et mélodique, structuré au poil, bourrin à souhait, avec dix perles au compteur, (tout simplement)! Que demande le peuple ? C’est une recette qui ne semble pourtant pas difficile : riffs de tueurs, guitares harmonisées magnifiques, parties dévastatrices à la double grosse caisse, soli endiablés, et chant alternant mélodie et cris. Bon, décrit comme cela, ça ressemble à environ trois quarts des groupes du moment, mais la différence ici, c’est qu’il s’agit de Shadows Fall. Et le quintet sait exactement comment procéder pour pondre une dynamite. De plus la voix atypique de Brian Fair, dont les dreads ressemblent plus à des arbres qu’à des cheveux, apporte un réel plus dans toutes les compos. Un disque à la fois compact, homogène, et aéré, puisqu’après l’intro douce et mielleuse « The Path To Imminent Ruin », la violence apocalyptique de « War » côtoie l’émotion de « The Taste Of Fear » ou de « Dead And Gone », en passant par la hargne de « King Of Nothing », ou encore la puissance de « My Demise ».

Enfin bref, nul besoin de débattre plus longtemps, cet album est tout simplement une tuerie. Avis aux amateurs de gros son (évidemment, production béton armé, inutile de préciser…), de bon thrash/death mélo américain (à la sauce barbecue suédoise tout de même). Merci Shadows Fall, et rendez-vous sur scène espérons sous peu dans notre bonne vieille France !