Les canadiennes de KITTIE sont de retour après un album de gros rock, « Funeral For Yesterday », sorti il y a une paire d’année. Le virage qu’avait pris cet album n’a pas du être du goût de tout le monde puisque le combo féminin revient aujourd’hui à quelque chose de plus brutal. C’est un peu un plus proche de la suite logique de l’album « Until The End » sorti en 2004. On retrouve les grosses guitares caractéristiques et la voix gutturale de Morgan LANDER. Ah oui, pour ceux qui ne connaissent pas la voix de cette demoiselle, ils ont intérêt à s’accrocher, de quoi renvoyer Tairrie-B de MY RUIN dans les cordes !

Comme je le disais plus haut, l’album « Funeral For Yesterday » s’orientait vers le gros rock. Les hurlements de Morgan LANDER avaient laissé leur place à un chant clair, maîtrisé certes. Il manquait un peu cette touche prometteuse que le groupe avait développée sur l’album précédent. Finalement, le temps passant, et loin des débuts néo metal que le groupe avait connu, KITTIE est revenu à un peu plus de brutalité. Il semblerait même que le combo le souligne par son intro, « Kingdom Come. » On dirait presque un clin d’œil aux introductions qu’ont l’habitude de présenter les groupes de Thrash, avec METALLICA en tête. « My Plague », premier morceau avec du chant, aurait même pu figurer sur le dernier album de LAMB OF GOD. On retrouve ce même genre de rythmiques, lourdes et saccadées à la fois. Le chant est vraiment bien posé. Quelques doublures de voix viennent donner un peu plus de grosseur non négligeable. « Cut Throat », avec un peu plus de chant clair suit la logique de son prédécesseur tout en accélérant un peu le tempo. La production est un peu faiblarde sur les guitares mais met bien avant la batterie. Disons qu’un peu plus de grosseur dans le son des guitares et un peu moins de rock aurait été le bienvenu.
« Die My Darling » est le morceau, il me semble, le plus appréciable de l’album. Les refrains sont entraînants avec cette utilisation de backing vocals scandant le die de « Die My Darling. » La suite de l’album est un peu moins intéressante. Disons que le problème constant de ce groupe est de se répéter au long de ses albums. La puissance, le jeu, les idées sont là mais on a un peu tendance à tourner en rond. Le chant alterne le plus souvent grunts sur les couplets et chant clair sur les refrains. C’est dommage car du coup, cela nuit un peu à l’ensemble. Certes, l’effet a été quelque peu atténué sur cet album et notamment grâce à l’ajout de parties dans les structures et de solos savamment exécutés. KITTIE devrait se méfier de ce genre de gimmicks un peu trop systématiques.

KITTIE revient avec un bon album qui réconciliera ceux qui s’étonnaient du dernier virage musical pris par le groupe, même s’il n’était pas désagréable. Il reste encore quelques améliorations à apporter pour KITTIE devienne incontournable. Mais avant que ce jour arrive définitivement, il faudra encore patienter. Il me tarde tout de même de pouvoir un jour découvrir leur musique sur scène.