C’est de la triche ! Un groupe suédois doué en death métal, c’est un peu comme dire que les allemands sont doués dans le heavy, cela peut s'avérer être une évidence même. Certes les plus bourrins diront qu'en Suède c’est limite, car trop de death « mélodique », mais voilà, le groupe qui nous arrive aujourd’hui, même si il est tout nouveau, renforce cette évidence musicale de la suprématie nordique en matière de violence. Créé à peine hier, il propose un premier album avec des musiciens qui ne sont pas d’illustres manchots inconnus : Juck (ex. Treblinka/Tiamat), Alex (ex. Oceanlift) et Jonas (ex. Void/Massive), Jocke (ex. Digression Assassins) et Stefan (ex. Treblinka/Tiamat/Expulsion).
Attention, ca décoiffe sec !

Le « monsieur de la mort » devrait littéralement faire tomber des têtes et des corps lors de leurs futurs concerts, car déjà sur album, on atteint un niveau élevé de violence et de riffs assassins. Ne vous fiez pas à leur apparence calculée de pseudo zombies en uniforme de traders, maculés de sang à la sauce Romero. Car quand ils branchent les amplis, ca tremble. Gros travail avec une basse très lourde, très grasse et néanmoins très rapide. Les cordes fument ! La batterie est légèrement trop en retrait, peut-être pour laisser passer devant elle les flots des guitares rythmiques, tel un rouleau compresseur qui ne cesse jamais, sauf durant les transitions de titres. Pas vraiment de solos qui s’échappent ici où là, non, le schéma est basique et simple : on joue à fond les manettes du bon gros death qui tache, avec une rythmique impressionnante, point barre. Parfois le tempo ralenti légèrement – façon Grave - pour mieux vous sauter à la gorge quelques secondes plus tard. Cependant, même si leur death ultra efficace se révèle sans faille technique, il va s’en dire que sur la durée des 31 minutes, la fin est salvatrice pour digérer cet amas de violence gratuite. Une minute de plus et l’indigestion aurait été là.

Le chaos death metal s’appelle ce mois ci Mr.Death et ce groupe annonce clairement la couleur : faire passer Cannibal corpse et autres Nile pour des ringards (sans parler de la scène death-mélodique suédoise qui passera pour de doux glameurs). A vous de juger, mais une chose est sure, la relève est assurée dans le courant du death gore !