A chaque album de Dark age, c’est un peu un lavage de neurones, avec du bon son, de bons « tubes » - de la bonne qualité en somme-, qui nous purifie de très nombreuses autres formations médiocres et peu inspirées reçues. Pour ce sixième et nouvel album « Acedia », attendez vous à surement l’album le plus abouti du groupe, la maturité y étant naturellement pour beaucoup. L’inspiration aussi …

Artwork très réussi, on rentre dans cet opus comme dans du beurre, très facilement. Pas de riffs super complexes et techniques, ce sont des titres accrocheurs, carrés, et surtout hyper mélodieux, qui peuvent s’apparenter pour la plus part à de véritables tubes qui pourraient passer à la radio, dans d’autres pays s’entend (…). Un peu façon Katatonia, la rythmique en arrière plan est assez massive et lourde, la guitare solo embraye sur de nombreux petits solos mélodieux ici ou là qui vous donne une petite touche aérienne sympathique. Le synthé est parfois un peu trop mis en avant, mais cela sera le seul petit reproche, qui est vraiment pour chercher la petite bête. Le chant est quand à lui le moteur essentiel, car il passe du death parfois root à du chant clair, contraste saisissant et qui assure un certain charme nous surprenant sans cesse, pas de monotonie de ce coté là. Parfois le groupe tente des touches modernes (« Zeitgeist ») avec un son assez electro, bref, comment allier modernité, metal et inspiration. Le titre « Babylon riots » sonne parfois comme du Killing joke dans le refrain appuyé, certains apprécieront ! Chaque titre fait mouche, impossible de ne pas aller par conséquent jusqu’au bout de l’album surtout quand certains tempos s’emballent et vous foutent une petite claque au passage.

Nous sentons bien que le groupe en a encore sous le capot et qu’ils peuvent faire encore mieux et encore plus originaux dans la modernité. Mais concentrons nous d’abord sur le présent, et courez vite vous procurer ce petit bijou qui égaiera un peu vos journées les plus moroses…