NOCTEM fait parti de ces groupes pour qui l’image du groupe compte beaucoup. Très attaché à cette imagerie black métal on retrouve nos chers membres grimé de blanc et noir en habit guerrier, et en capuche noire pour le chanteur. La petite touche originale se trouve dans les grandes canines du chanteur et les lentilles blanches de tous les membres, nous avons ici véritablement affaire à une entité magique et démoniaque, l’effet est saisissant et l’est d’autant plus sur scène. Car NOCTEM sur les planches c’est un véritable spectacle sanglant et démoniaque. Mais à travers cette image très typé black métal se cache un groupe de death métal moderne, à la fois brutal et mélodique. Avec « Divinity » le quintet espagnol marque un nouveau tournant dans leur carrière musicale.

Et c'est parti pour douze titres de death métal pur souche et très bien produit. Tout s'emboite à la perfection, que ce soit les guitares la basse, le chant ou la batterie. Un son très propre et à la fois vivant et dynamique.
Voici l'outil idéal pour un death métal comme celui que NOCTEM nous offre avec « Divinity ». Alternant riffs ravageurs et parties plus mélodiques le groupe ne joue pas la carte de l'originalité, mais plutôt celle de l'efficacité. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça marche. Sur une courte introduction (« Atlas Death ») très grotesque et sombre au piano le ton est donné. Le groupe raconte l'histoire de la cité perdu d'Atlantis, ses batailles, sa quête morbide de l'immortalité, ses divinités etc... Ce choix est original mais aurait pu être un peu plus exploité musicalement, seul trois titres me font réellement penser à cette fameuse cité engloutie, « Under Seas Of Silence » et son final acoustique, la puissante « Divinity » et le titre acoustique « In The Aeone Of Time ».

Riffs destructeurs et soli techniques tout est là et on se laisse rapidement prendre, pour peu que l'on ai trois poils sur le cailloux, à headbanger sur la musique des espagnols. NOCTEM a signé ici sa véritable entrée dans la cours des grands. Signalons également la participation de Chritsos Antoniou (SEPTIC FLESH, CHAOSTAR) sur le titre « Divinity » en faisant une version Orchestrale. Ce qui est d'ailleurs un bien grand mot car on si on reconnait sans aucuns doutes possibles la patte du grec nous sommes en mesure d'en attendre plus de sa part. J'ai vu mieux comme version orchestrale, quelques violons par ci par là mais sans plus. Certains passages du titre auraient mérité une orchestration plus poussée et plus puissante.

Pour conclure, « Divinity » marque l'arrivée d'un nouveau groupe de death metal de qualité. A écouter, apprécier et réécouter, mais n'oubliez surtout pas d'aller voir NOCTEM dès que vous en aurez l'occasion, car c'est sur scène que le groupe vit véritablement!