Achtung ! De retour de tournée avec Primal Fear, BRAINSTORM, qui célèbre cette année les vingt ans de sa création, nous gratifie d’un huitième album studio intitulé « Memorial Roots » ! Et quel album ! Friand de heavy metal mélodique ? Procure-toi ce disque !
Les Allemands font preuve une fois de plus de leurs talents en matière de composition. Car si les morceaux ne sont pas des brûlots de technique dévastatrice, ils n’en restent pas moins ultra-efficaces en toute simplicité, et c’est là que le combo est bon : proposer des morceaux bien heavy, mélodiques, et qui restent gravés dans le crâne pour un moment !

On attaque direct avec une petite pépite, "Forsake What I Believe", mise en bouche par une intro digne de musique de film. Les riffs et accords restent dans l’esprit heavy, et sont posés et enchaînés avec une sorte de délicatesse veloutée tout à fait plaisante, le son des guitares y étant sans doute pour quelque chose. On note des alternances entre les riffs massifs, les guitares harmonisées et les soli, le tout étant très bien dosé ! A part quelques plans clichés, devenus des passages obligés pour tout album étiqueté « heavy », quelque soit le style de heavy. Les parties de batterie sont sans fioriture mais très efficaces, tout comme la ligne de basse, qui ronfle et apporte un dynamisme supplémentaire avec une utilisation de la cinquième corde à très bon escient. Et que dire du chant d’Andy B. Franck, absolument énorme ! Un superbe travail réalisé ici par le frontman chevelu qui offre une performance vocale exceptionnelle, tant dans au niveau du timbre que des arrangements. L’utilisation des claviers n’est pas étouffante, en tout cas moins prononcé que sur les réalisations antérieures du groupe, ce qui à mon goût est tout bénef’ pour les compos !
L’enchaînement des morceaux semble couler de source, avec une alternance entre mid-tempi assez calmes ("Conjunction Of Seven Planets", une des plus belles pièces de l’album, dont l’intro aurait pu être écrite par Maiden, ou "Nailed Down Dreams"), titres plus speed et épiques ("Cross The Line", "Ahimsa"), et pièces massives ("When No One Cares").
En somme, un quasi sans faute pour les gars de Stuttgart, tant au niveau des compositions que de la production béton ! Excellent album !