Amon-Sethis est un groupe Grenoblois, formé en 2007. Le projet de Julien Tournoud quand à ce concept album n’est pas né avec la formation du groupe, mais plutôt 8 ans avant. Autrement dit : c’est un projet qui a muri, qui a eu le temps d’évoluer, mais surtout de se préciser. Le line-up définitif du groupe date de 2009, et travaille actuellement sur la composition de leur premier LP prévu pour l’été 2010.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet se fait attendre. L’histoire est alléchante, et me donne envie d’entendre sa « retranscription musicale ».

Et je ne suis pas déçu ; ça envoie du lourd, du très lourd. Les riffs sont une sorte de mélange entre Dream Theater et Lamb Of God (excusez du peu), la voix est juste et colle très bien avec les morceaux, la batterie est diablement efficace, et le seul reproche que je vais formuler concerne la guitare solo, que je trouve légèrement sous-mixée. Le rythme ne fait que monter tout au long des pistes, les claviers dépeignent une ambiance angoissante alors que les riffs de guitare se font de plus en plus sournois et la voix de plus en plus agressive, bien qu’entrecoupée de parties un peu plus calmes (normal, c’est du prog !) et c’est lorsque la tension est à son paroxysme, que l’on nous gratifie d’un solo histoire d’endiabler une fois de plus la chose, pour ensuite laisser retomber la pression en calmant de nouveau le jeu !
Ou alors, c’est une intervention en arabe, lâchée au dessus d’une partie « sitar », qui nous mène à une déferlante de grosses caisses et à un solo assez speed de guitare.
Les paroles sont percutantes, également. J’en veux pour preuve la traduction de ce petit passage (de ce que j’arrive à comprendre) qui donne « Mon cerveau ne marche plus, tous les jours je sens que ça ne veut plus. Je suis fatigué, je suis très fatigué, je voudrais me reposer, je veux me reposer.. Il faut.. Que tu me rendes mon esprit. Je veux me reposer, et il faut que tu me rendes mon esprit. Parce que je vis, je me sens… moi-même. Allez, je veux vivre, rends-moi mon esprit [âme], maintenant ! ». Passage suivi d’une explosion instrumentale sur laquelle on entend grogner un hurlement, bref pour moi le passage le plus marquant des titres qui m’ont été proposés. Le dernier titre de cet EP est tout simplement la narration expliquant le concept-album ; je n’en tiens pas compte au sein de cette chronique car ce n’est pas une piste « musicale » proprement dite.

Bref, de ce que j’ai entendu, c’est un petit coup de cœur et je dois dire que j’attends avec impatience le LP prévu en milieu d’année prochaine pour avoir le GROS coup de cœur, cette fois-ci !