Hellfueled ! En voilà un nom qui fleure bon le rock n’roll graisseux à souhait ! Surtout que nos suédois n’en sont pas à leur coup d’essai et nous offrent avec « Emission Of Sins » leur quatrième album. Opus pour lequel ils se sont adjoint, à la production, les services d’un certain Rikard Löfgren (Deathstars entre autres), qui aurait également participé à l’écriture de la bête. Alors, que donne ce dernier bébé ? Va-t-on avoir droit à des refrains mémorables et à plein de gros riffs méchamment boostés à la testostérone ?

Alors disons le tout de suite : Ici on ne plaisante pas ! Dès les premières notes on prend le son en pleine poire et on peut dire qu’ils n’y vont pas de main morte ! La production franchement massive impressionne et les riffs font mouche immédiatement. Musicalement on évolue en terrain connu, le tout évoquant tour à tour des groupes comme Black Sabbath ou, dans une moindre mesure, Pantera. Les cinq premiers morceaux fonctionnent bien, nous entrainant sans problème dans un stoner imposant et groovy très accrocheur et, tout ceci laissant présager du meilleur, on se prête à espérer que la suite sera à la hauteur de cette magistrale entrée en matière !
Et le soufflé retombe…
Les morceaux s’enchaînant, on commence à s’ennuyer ferme. La voix aux accents très «Osbourne » plutôt sympathique au départ finit par lasser (voire irriter) tant elle est poussive et monotone. Les riffs nourris aux stéroïdes ne suffisent pas toujours à relever le niveau et la production si « massive »au premier abord devient pesante et beaucoup trop compacte.

Bref...Rien ne va plus ! A trop vouloir impressionner, Hellfueled pêche par excès de zèle et l’auditeur, déçu par des promesses non tenues, en arrive à décrocher totalement. Certes, on a droit à quelques morceaux accrocheurs et à des riffs puissants, mais l’aspect surproduit et répétitif, de l’album finit par lasser. Un pétard mouillé en somme. Dommage, sur le papier tout cela avait l’air pourtant très alléchant…