DUNGORTHEB est un groupe Vosgien de death technique qui s’est ouvert à un death plus simple et moins techno pourrait-on dire, avec un second album intitulé « Waiting For Silence » sorti en 2008. Mais que s’est-il passé en fait depuis sa création en 1996 ? Et bien pas mal de choses ont eu lieu surtout au niveau du line-up en perpétuel mouvement. Lors de leur premier CD « Intended To … » sorti en 2003, la stabilité était bien présente, mais tout repart en sucette et il faut attendre cinq ans pour bénéficier d’un album « nouvelle mouture » avec surtout un chanteur, Greg, plus direct, plus aventureux dans ses growls, plus tendance pourrait-on dire tout simplement.

« Waiting For Silence », par rapport à son prédécesseur de 2003, est plus abordable pour le death-métalleux classique, avec un son plus rentre dedans et surtout des compositions taillées pour la scène. Je l’ai constaté lors d’une récente prestation live où brutalité et technicité font bon ménage pour plaire à un public métal plus diversifié, sans pour autant tomber dans la facilité.
Dès le départ avec « Lethargy », le ton est donné, death brutal, agressif, mais avec des climats épiques et tentations heavy/prog donnant la réplique à une voix crue, malsaine mais variée tout de même. Le terrain de jeu se situe entre les vétérans Frenchies de LOUDBLAST, DEATH et DREAM THEATER, voilà ce qui m’est venu à l’esprit dès les premiers titres. Guitares aux riffs décapants et soli en veux-tu, en voilà bien vicieux et aventureux sont au menu comme dans « Waiting For… » et « Only Way To die ». Guitares travaillées donc mais avec l’envoi d’un certain groove sous-jacent, peut-être un peu mélodique, facilitant le headbanging (« Silence » et « n.d.e. »).
Une très bonne production, bien claire ne peut que nous conforter dans une idée d'efficacité bienvenue avec des compositions aux riffs provocants, aux ruptures de rythmes variés soutenus par une batterie assez monstrueuse par moments. Pour chaque titre elle est toujours présente et sait mettre le « turbo » le moment venu pour jouer les chars d’assaut accompagnée de power-chords redoutables.

J’ai donc découvert les titres de cet album en live avant de les écouter sur CD, et ma foi, il n’y a pas photo, tout se complète à merveille. La formation tient actuellement « le bon bout » alors n’hésitez pas, si ce n’est déjà fait, à vous procurer ce skeud, vous ne serez pas déçus du voyage.