Evoluant dans un métal aux accents rock indéniables, les américains de Stygian nous servent avec « Fury rising » leur deuxième album, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier, sans être forcément mauvais, n’a rien de franchement exceptionnel !

Apparemment composé dans un grand souci d’efficacité, ce second opus n’est pas avare en riffs percutants et en refrains catchy. L’ensemble reste homogène et plutôt bien construit. Alliant groove et puissance, les morceaux n’ont franchement rien de désagréable et se laissent écouter sans trop de difficulté .Mais seulement voilà : le groupe nous refourgue des recettes maintes fois utilisées par le passé, n’apportant à aucun moment sa pierre à l’édifice. Piochant de-ci de-là dans des influences diverses, Metallica en tête, Stygian se contente de réciter sa leçon avec application, comme un élève studieux, sans jamais s’écarter ne serait-ce qu’un peu, du sentier balisé par ses modèles. Les vocalises de Frank Leary évoquent furieusement celles du sieur Hetfield, et le chant largement surmixé, au point d’éclipser à certains moments le reste du groupe, finit par devenir passablement lassant. Au final, les morceaux sonnent trop souvent convenu, conférant à l’album un aspect artificiel, la palme revenant aux deux ballades insipides, sans relief et parfaitement dispensables.

Entendons-nous bien, ce »Fury Rising »reste techniquement (presque) irréprochable et ne sonne pas si mal. Nul doute d’ailleurs, que certains y trouverons leur compte de riffs et de morceaux nerveux, mais pour les autres, l’aspect convenu, risque très certainement de décevoir. A aucun moment, le combo ne se met en danger et, à force d’enfoncer des portes ouvertes, finit par s’attirer l’indifférence de l’auditeur.
Bref, un album propre et bien exécuté, mais, disons-le, il n’y a franchement pas de quoi s’en relever la nuit.