Wedingoth est un groupe de metal progressif Français qui nous propose aujourd’hui son premier album, "Candlelight". Comme cela nous est expliqué dans le myspace du groupe, l’album s’articule autour d’un thème assez particulier, puisqu’il s’agit du « devenir de l’humanité face à la dégénérescence progressive de notre planète ». En effet, tout un concept !
Le combo français n’a pas l’air d’avoir chômé puisque chaque chanson va traiter d’un thème bien particulier : le but de la vie, les malversations de la société, la décadence de celle-ci, critique de la religion, amour, paix, mort, renouveau… Autant de choses à explorer à travers des ambiances diverses, qui nous seront proposées ici. Nous voilà prévenus : le tableau paraît alléchant ; décortiquons maintenant la musique !

Ma toute première remarque quand à l’album : la prod n’est pas tip top, bien qu’un effort semble avoir été consenti afin d’aboutir à un résultat très honorable. En fait, le reproche que je pourrai formuler concernerait peut-être la manière d’enregistrer le son, et non pas le mix/mastering ; j’ai l’impression d’un son vraiment trop « sale » en ce qui concerne la guitare. Je ne parle pas du jeu de Steve, mais de la manière d’enregistrer l’instrument qui me rappelle un souci que j’ai rencontré dans le passé lors de l’enregistrement d’instruments. Cela mis à part, la voix cristalline de Laure ressort également parfois trop en avant par rapport à l’instrumental ; cela crée un déséquilibre pas franchement réjouissant. Pour moi, c’est le gros hic de l’album ; le son est un des éléments qui casse la beauté des compositions. Car il y a de bons passages dans cet album ; appuyée par une section instru assez intéressante, la voix de Laure et en particulier certaines vocalises sont vraiment belles par moments !
Cette voix, ainsi que les rythmes de guitare de Steve nous transportent rapidement dans une ambiance assez spéciale, qui ne me laisse pas de marbre. Un gros effort de composition a été fourni, que ce soit au niveau des breaks et des parties techniques (en attesteront certaines parties de guitare) ou encore au niveau harmonique, mais hélas il est entaché par ce problème majeur de son. On remarquera également la cohésion de tout ce travail, et on peut féliciter le groupe pour l’effort d’originalité fourni autour de l’élaboration de ce disque.

Au final, je reste très perplexe. Je n’ai vraiment pas été envouté par ce disque, mais je dois bien admettre que certains passages restent bien ficelés. J’en viens alors à me demander si, avec un bien meilleur son, je n’aurai pas vraiment apprécié. Hélas, ce qui est fait est fait ; malgré tout, je garde un œil sur le groupe en attendant impatiemment leur prochain CD ou concert, et j’espère que ces critiques les aideront au moins à avancer et corriger certaines des « approximations » rencontrées dans ce premier disque.