Inutile de vous présenter Catamenia, l’un des plus connus groupes de Heavy sur la scène internationale. Heavy ?! j’ai dis ça moi ?! Mais bien sur que non, me diriez vous, c’est un groupe de Black. A votre place je ne serais pas aussi sur surtout après avoir écouté « Cavalcade ».

Il faut le dire, changer de style pour ce groupe ce n’est pas nouveau, et d’album en album ils nous ont fait voir de toutes les couleurs, du Black Mélodique dans « Winternight Tragedies », un Black plus violent dans « VIII : the Time Unchained » et là ça tourne un peu plus vers le Heavy, du coup on s’y perd un peu.
Bon, entrons dans le vif du sujet, je vous disais donc ce neuvième album de Catamenia est composé de dix pistes pour une durée totale de près de 45 min. Techniquement parlant, il faut l’avouer, l’album est assez complet, bien sur cela va sans dire pour un groupe de plus de quinze années d’expérience et qui a derrière lui une telle discographie.
Comme son prédécesseur, « Cavalcade » est privé de clavier et c’est là toute l’atmosphère glaciale et mélodique de « Winternight Tragedies » qui s’en va. Par contre, le groupe a remarquablement ralentit la cadence, presque plus de rythmes ultra rapides, de blast. Mais qu’est ce qui reste alors, me diriez-vous ?
Je vais vous expliquer, pour moi l’album est divisé en deux parties ; d’abord une partie Heavy qui domine, un Heavy plutôt épique « Angry Again » avec des solos mélodiques et quelques touches techniques « Silence » et ça vire un peu ‘doomy’ dans «The Vulture’s Feast » bien sur tout cela est accompagné d’un coté, d’un jeu de guitare très mélodiques, et d’un autre coté d’une voix claire assez bien dosée (qui vire parfois au guttural).

La deuxième partie de l’album est plutôt Black, un Black comme sait si bien le faire Catamenia. Un rythme très rapide, des guitares saturées aux riffs accrocheurs, une superbe fausse voix, bref j’ai presque aimé « The Path That Lies Behind » si ce n’est l’apparition de quelques passages Heavy (ils sont assez nombreux il faut le dire) qui m’a gâché le paysage.
Tout n’est pas à jeter dans cet album, et j’ai même fini par trouvé un titre pour me remonter le moral après cette déception, « Callous Mind » et même si ce n’était pas du pur Black, j’ai finis par aimer surtout le coté mélodique imposé par les guitares, une basse bien présente et des roulements assez synchronisés.

Donc au final, et comme on l’a déjà dit bien avant moi, j’ai l’impression que Catamenia a perdu la flamme et a force de balancer d’un style à un autre ils vont finir par ne plus en avoir un, espérons que cela ne durera pas.