LOST SOUL, groupe presque vétéran de la scène extrême Polonaise, puisqu’ayant débuté en 1991, a d’une certaine façon peiné à trouver sa place dans le fer de lance death/black de son pays entre VADER, BEHEMOTH et DECAPITATED. En effet, il faudra attendre l’an 2000 pour apprécier un premier album signé chez Relapse, une référence en soi. Dix ans de galère entre démos et split/cd pour essayer de s’affirmer en quelque sorte. Mais depuis, malgré les changements de line-up fréquents et les tournées, le groupe enchaine les albums et aujourd’hui en ce début 2010 c’est le quatrième « Immerse In Infinity » qui débarque dans notre chaine hi-fi.

Pour tous ceux qui connaissent le combo, et qui en sont restés au précédent opus de 2006 « Chaostream », déjà costaud, attention le nouveau CD bien copieux (55 minutes) dépasse tout en terme de death-metal accrocheur, malsain et sans compromis. Après une première audition, je ressort de la salle d’écoute de mon appartement encore tout hébété, quelle claque !
Comme l’indique le titre, c’est à une immersion dans des ambiances cosmiques que nous invite les Polonais, avec cette intro samplée multi-dimensionnelle. Puis tout démarre d’un coup avec un death rapide et technique à souhait. Immersion donc dans l’infini avec des samples bien placés renforçant un certain mysticisme et installant un certain calme entre les huit titres de brutalité exacerbée où la précision et la technicité des musiciens nous découpent le neurones avec des compositions complexes, variées, mais toujours accrocheuses.
Voici donc de la brutalité démente,des riffs acérés et dévastateurs, une rythmique écrasante et monstrueuse qui ne laisse aucun répit dans ses envois, une voix d’outre-tombe à la Polonaise dans le registre d’un Peter de VADER. Tout est bon à prendre, à écouter, à apprécier hautement surtout avec une production très pointue qui nous fait profiter des moindres détails, et diable ils sont en nombre incalculable. Les musiciens aguerris par toutes ces années de satanisme, nihilisme, death, darkness et chaos ont même réussi à placer un peu de break acoustique pendant l’orage presque continuel de décibels maléfiques.

Bref, que vous dire de plus chers métalleux extrêmes avides de death et de black mortellement jouissifs ? Je n’ai pas trouvé de point faible dans cette opus à part peut-être dans la voix en décélération quelque fois. Mais c’est vraiment chipoter et être maniaque. Alors, allez-y tout est bon dans ce « Immerse In Infinity », vous pouvez l’écouter les yeux fermés, mais les oreilles grandes ouvertes cela va de soi.