« 5 Lovesick Punk Rock Songs », c’est comme son nom l’indique les cinq titres du premier EP du trio Alsacien DOIN’ JUST FINE. Cinq compositions pour nous démontrer qu’il existe en France un certain rock sombre aux accents punk qui s’évertue à nous plonger dans des atmosphères moroses pour un certain quotidien où il pleut souvent même dans notre tête. Formé en 2007, le combo de l’Est cherche très vite des concerts et compose très vite aussi. Le résultat c’est donc un premier enregistrement qui voit le jour en ce début 2010.

Les morceaux de ce premier EP montrent une certaine aptitude du trio à varier les chansons rock, entre rock-country, punk-country et stoner-country. Entre SOCIAL DISTORTION, HANK WILLAM et JOHNNY CASH. Voilà le nom de Johnny est lâché car ici on ne cache pas les influences de l’homme en noir, le rebelle, le passionné, le premier véritable rocker des fifties.
Alors bien sûr chez DOIN’ JUST FINE, l’originalité en prend forcément un coup. Mais il faut dépasser cela et apprécier le punk-rock Alsacien à sa juste valeur. La sauce prend tout de suite avec ce punk s’évadant de la scène Californienne, s’évadant des banlieues crasseuses, s’évadant de la rue pour nous offrir un côté Sudiste, un côté grands espaces, un côté bluesy. Ici on joue sur la tristesse, sur l’émotion avec des textes parlant d’amour perdu tombé dans le caniveau des regrets avec la gueule de bois des lendemains qui déchantent.
C’est une autre face noire du rock des sixties qui nous revient en force et qui nous pète à la figure, et fatalement on est scotché pendant un petit quart d’heure. Cela aurait pu être un peu plus long évidemment, mais laissons le temps au temps.

DOIN’ JUST FINE mérite que l’on s’attarde sur sa démarche, sur sa musique. Alors si vous avez la sensibilité et la passion d’un certain rock primaire dans tous ses émois, cette galette est faite pour vous.