Yorblind est un (relativement) jeune groupe parisien de death/thrash metal aux allures mélodiques, mais pas trop non plus. Auteur d’une démo autoproduite en 2003 et d’un premier album il y a maintenant cinq ans, le groupe revient en force en 2010 avec la sortie de « Reflexions ». Et accrochez-vous, car ce n’est plus comme avant !

Quand on m’a dit que Yorblind était un groupe de death metal melodique, je m’attendais à un truc du genre Arch Enemy, In Flames ou bien Children Of Bodom. Que nenni, rien de tout ça ici ! Yorblind préfère miser sur un bon gros death metal bien agressif, avec quelques petits passages atmosphériques mélodiques par ci par là pour calmer le tout et faire semblant d’être des gentils.
Le chanteur crache sa haine (des médias, de la religion et des humains, en gros) avec une bonne voix de bourrin qui donnerait envie de mordre le premier venu. Les backing vocaux rageurs sont aussi très bien assurés. Les riffs destructeurs s’enchaînent et ne se ressemblent pas ; l’album, long d’environ quarante-cinq minutes (vous comprendrez le pourquoi du « durée totale : 61.37 » à la fin de la chronique), se passe en boucle volontiers et vous martèle le cervelet sans répit à votre plus grand plaisir ! Certains passages mélodiques viennent radoucir un peu votre esprit malmené, comme le merveilleux moment atmosphérique et le solo aérien qui s’en suit du morceau « Suicide » ; c’est tout ce que j’aime ! (©).
Une surprise se cache à la fin du dernier morceau, « Madness To Kill », qui ne dure en réalité que 4:15, pour ne reprendre qu’à 18:45 par une très bonne reprise version death metal de Metallica, extrait de l’album avec une pochette bleue et des éclairs ! Si vous aimez la reprise de « No Remorse » par Cannibal Corpse, alors vous allez adorer !

Avec leur second et très réussi album « Reflexions », Yorblind change quelque peu de trajectoire musicale mais enfonce encore plus le clou de leur succès en nous livrant un concentré de hits death/thrash metal qui pourrait bien rivaliser avec les plus grands noms de la scène française.