On ne présente plus monsieur Neal Morse, le leader incontesté du rock progressif actuel. Pour ce « So many roads » il rassemble ici les meilleurs titres de toute sa carrière, qu’elle soit solo, avec Spock’s beard ou encore avec Transatlantic ! Cet album « best of » réunit tout de même 29 chansons (enregistrées sur six concerts différents donnés en Allemagne, Belgique et Pays-bas en 2008) sur pas moins de 3 cd, c’est dire la phénoménale discographie du bonhomme ! Et tous ces titres se succèdent sur un peu plus de 3 heures et demie ! Que vous préfériez tout écouter à la suite ou par petits bouts (ce qui est recommandé), installez vous confortablement dans votre fauteuil et régalez vous… !

Pour ces live, Neal Morse est accompagné par des musiciens talentueux tels que Elisa Krijgsman à la guitare et au chant, Henk Doest aux claviers, Wilco Van Esschoten à la basse ou Collin Leijenaar à la batterie, des artistes moins réputés que ceux qui composent par exemple Transatlantic (Mike Portnoy, Roine Stolt, Pete Trewavas), mais pas pour autant moins bons !
Sur « Author of confusion » (titre présent sur l’album « One ») nous avons droit à un superbe chœur genre Pow wow (magnifique !), morceau qui forme d’ailleurs un medley avec l’excellent « I’m the guy » titre qui figure sur le concept album de Spock’s beard « Snow ». On sent sur cette série de concerts, une grande énergie de la part des musiciens, mais aussi une belle osmose entre eux. Le son est vraiment bon, l’ambiance est excellente, le show (si on considère que c’est un seul et unique concert…) ne peut être que parfait !
On a droit bien évidemment aux titres phares du super groupe Transatlantic comme « We all need some light » où les refrains sont repris en chœur par le public, ça donne presque des frissons !!
Biensur, nous avons droit à plusieurs « grands » medleys du genre « Stranger in your soul » et « Bridge across forever » de l’album du même nom signé Transatlantic, un de « Testimony », un des plus grands succès de Neal Morse en solo ou encore un consacré à « Question » de quoi rappeler l’étendue des innombrables titres de Neal! Que du bon pour les oreilles ! Tout y est, des envolées techniques progressives à s’en tordre le cou jusqu’aux slows dégageant une émotion telle qu’on en verserai une larme ! Le choix des chansons est judicieux, enfin un live qui prend aux tripes, ça faisait longtemps…

Au cas où vous ne l’auriez pas compris, ce triple album est vivement conseillé aux admirateurs des groupes cités dans cette chronique, comme aux amateurs de Kansas, Yes, et même aux autres progueux plus axés Dream Theater ou Threshold !
La messe est dite (petit jeu de mot pour notre ami Neal !), ce « So many roads » est définitivement un live à se procurer sans réfléchir, ce n’est pas pour rien que j’y attribue une de mes meilleures notations… !