« The End » n’est pas le disque de fin de carrière des metalleux français de Stoneburst mais bel et bien leur premier EP (après avoir sorti une démo promo l’année dernière). On a déjà entendu parler de ce groupe car il a été encensé par de nombreuses chroniques de concert, mais ils n’avaient jamais sorti de « vrai » disque auparavant ; voilà qui est fait désormais.

Quand on insère « The End » dans le lecteur CD et qu’on commence à écouter le disque par « Control/Hate », le premier morceau, c’est d’abord une attitude réservée et surprise que l’on adopte. Ont-ils voulu faire le générique de Koh-Lanta avec leur cri sauvage « Ahgahwoha » répété en boucle durant le refrain ? Puis nous découvrons au fil et à mesure du morceau et du disque la vrai nature de Stoneburst : un mélange incroyable d’influences et de styles ! Bien souvent on a droit à une alternance entre passages assez thrash/stoner qui sent bon le blouson de cuir et des moments plus calmes avec une voix claire qui rappellera sans hésitation possible celle du chanteur de Slipknot/Stone Sour, Corey Taylor. Quelle charme dans cette voix puissante et charismatique ! Impossible de s’en lasser.
Le refrain du titre « White Trash » nous replongera même dans un style metal assez opposé du reste, en nous rappellant très fortement Amorphis, tandis que celui du morceau « Tie Me With Your Boots On » restera assurément ancré dans votre tête pour la semaine.
En revanche, je trouve que cet EP s’essouffle un peu vers la fin, c’est à dire que les trois derniers titres sont (avis personnel) moins bons que les premiers (bien qu’ils soient quand même bons), qui sont eux tout bonnement excellents. L’artwork est assez sobre mais réussie et la production de l’album (enregistré par leurs soins et masterisé au Tribal Studio (69)) est très bonne.

Stoneburst, avec son premier EP, surprend et scotch l’auditeur par sa capacité de mélanger une multitude de styles metal différents. Aucun doute que ce groupe n’aura aucun mal à s’élever dans la scène française et peut-être, c’est tout ce que je leur souhaite, à se faire connaître à l’étranger. Esperons que « The End » soit loin de la fin pour eux !